Une centaine de chefs coutumiers de la province du Kadiogo, de concert avec le Mouvement des Jeunes patriotes engagés (MJPE), ont lancé « un appel à la cohésion nationale et à l’engagement patriotique » et « un [autre] appel aux membres des groupes armés terroristes au dépôt des armes pour l’avènement de la paix ». C’était au cours d’une conférence de presse, le jeudi 9 mars 2023 à Ouagadougou.
Outre « les pertes en vies humaines et les dommages matériels importants », la crise liée au terrorisme qui frappe le Burkina Faso depuis maintenant 8 ans, « met à mal la cohésion sociale, le vivre-ensemble légendaire ainsi que l’économie du pays ». Telle la conviction d’une centaine de chefs coutumiers du Kadiogo et du MJPE.
Face à cette situation, pensent les conférenciers : « il n’est point de raison que la horde terroriste impose à notre peuple une vision qui n’est pas conforme à nos valeurs et à nos coutumes ». « Oui, insistent-ils, les fondements de notre société et la dignité du peuple ne sauraient être déstructurés et bradés par des colporteurs de violence qui écument les terres que nous ont léguées en héritage nos aïeux ».
Pour ce faire, a soutenu, Prince Congo du MJPE, « face au péril et aux projets funestes des ennemis du peuple, nous devons appeler à une résistance farouche à l’image de nos devanciers qui se sont battus pour la restauration de la Haute-Volta, le 04 septembre 1947 ».
Ainsi, les chefs coutumiers et le MJPE ont lancé des appels au peuple burkinabè. « Nous avons décidé (…) de tenir la présente conférence de presse pour exhorter l’ensemble de nos compatriotes sans distinction aucune à réviser nos valeurs culturelles et traditionnelles afin d’œuvrer pour la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la réconciliation vraie », ont-ils lancé aux Burkinabè. A ce propos, le Bollé Naaba Koanga (Manga, commune de Béré) a appelé les autorités à faire rentrer les « exilés politiques » et à passer l’éponge sur les charges qui pèsent sur eux, « les pardonner », dans le sens d’aller vers « un Burkina nouveau ».
« Nous souhaitons que le président prenne la décision de libérer des prisonniers et qu’il fasse rentrer les exilés politiques pour qu’ensemble, nous construisons un Burkina nouveau. Le Burkina actuel est malade. Qu’on fasse table rase sur le passé. Et à partir de là, toute personne qui va fauter, qu’elle soit sanctionnée », a-t-il plaidé le Bollé Naaba Koanga.
Aussi, ont-ils appelé « avec insistance tous [les] frères, [les] fils, [les] sœurs, [les] compatriotes qui se sont égarés d’une manière ou d’une autre à déposer les armes et à revenir dans la Patrie pour [construire] ensemble le Burkina Faso de [leurs] rêves et de [leurs] espérances ».
Enfin, ils ont appelé à « un soutien populaire, sincère et patriotique de l’ensemble du peuple burkinabè aux autorités de la Transition avec à leur tête », celui-là qu’ils ont appelé « notre valeureux et digne fils, le président Capitaine Ibrahim Traoré ».
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
Aux moments ou on a le plus besoins d’eux on ne les voit jamais. La justice doit faire son travail car il y a de ses exilés qui, même apres les avoir pardonné s’ils rentrent pourront faire pire que par le passé.
Un chef traditionnel ne vient pas en pompier il doit travailler a ce que le feu ne s’allume pas. Mais nos chefs sont toujours en retard