Un regroupement de partis politiques et d’association dénommé Rupture Positive (3R) a tenu à Ouagadougou ce mardi 27 juillet 2021, une rencontre d’information, de conscientisation et de mobilisation dans la dynamique de la réconciliation nationale et la gestion du pays.
« Nous sommes réunis aujourd’hui pour parler des problèmes de notre pays, car ce pays n’est le champ de personne », a dit d’entame de propos Hermann Yameogo, devant un publique acquis à sa cause. « On ne peut pas voir ce qui se passe dans ce pays et rester silencieux. C’est insupportable. Nous qui avons connu l’indépendance, quand on voit le pays dans un tel état, on ne pouvait pas l’imaginer », a-t-il ensuite déploré, pointant du doigt la crise sécuritaire que travers le Burkina.
Il a dans ce sens, fait savoir qu' »on ne peut pas laisser quelques personnes au pouvoir pour résoudre le problème que traverse le Burkina ». La rencontre du jour aura donc pour but de « proposer des solutions ». Pour lui, la résolution des problèmes que traverse actuellement le Burkina est l’apanage de tous. C’est pourquoi, il estime que les exilés politiques et certaines personnes en prison doivent sortir et apporter leur concours à la résolution du problème sécuritaire au Burkina.
Pour lui, Blaise Compaoré doit revenir au Burkina sans être jugé. « Aujourd’hui, il faut que vous sachiez que juger Blaise Compaoré est une aberration. Le 11 juin 2012, il a été amnistié ainsi que tous les autres présidents avant lui. Quand on a été amnistié, on ne pas être jugé », a démontré Hermann Yameogo qui dit être conforté dans sa position, ce d’autant plus que « Roch avant et après sa campagne a promis de faire revenir Blaise Compaoré dans des conditions dignes ».
Réconciliation nationale prônée par la Rupture positive 3R.
Aussi, celui-ci a évoqué le cas de la réconciliation nationale portée par le président du Faso. Il s’est montré en désaccord avec le procédé actuel. « On ne peut pas parler de dialogue et sélectionner des personnes qui vont aller dans ce dialogue », dénoncé-t-il. Pour lui, impossible d’imaginer un dialogue politique sans les exilés politiques, « sans Blaise Compaoré ».
Il prend l’exemple de la Côte-d’Ivoire avec la rencontre entre les rivaux politiques Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo à la présidence ivoirienne. « Le pouvoir qui parle de réconciliation petit-à-petit est en train de dégringoler », a-t-il constaté.
En définitive, Hermann Yameogo a exhorté le pouvoir en place à laisser toute considération et à faire appel à tous les exilés politiques. « Si Blaise Compaoré revient ici, il y aurai forcément un plus », est-il convaincu.
Dr Aristide Ouédraogo du Front Patriotique pour le Renouveau (FPR), faisant partie du mouvement, a conclu en clarifiant que leur rencontre n’a pas pour objectif d’opposer deux camps, mais de concilier les Burkinabè.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf