Le ministre en charge de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré s’est déplacé au siège du Chef de File de l’Opposition politique au Burkina Faso (CFOP) ce vendredi 16 avril 2021. « C’est une rencontre d’écoute et non de dicta », a fait savoir Zéphirin Diabré. À l’entendre, cette rencontre entre en ligne de compte des rencontres de concertation et d’écoute que le département en charge de la réconciliation nationale a entamé depuis la création du ministère.
Le chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo, a félicité Zéphirin Diabré pour sa démarche. « L’importance de la réconciliation pour notre Nation qui a subi tant de blessures depuis les années 1960 jusqu’à maintenant n’est plus à démontrer », dit le président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). « Nous voulons enfin cicatriser les plaies et redonner espoir et courage à notre peuple », a-t-il indiqué.
« La question de la réconciliation nationale est une question à laquelle nous devons nous atteler », acquiesce Zéphirin Diabré. « C’est une question à laquelle nous devons trouver des réponses idoines et adéquates puisqu’il n’y va pas de nous-mêmes, de nos égos, de nos ambitions, de nos désidératas et de nos souhaits, il y va surtout de l’avenir de notre pays », a-t-il martelé.
Pour mieux se faire comprendre, il a paraphrasé François Mitterrand en affirmant qu’ « un peuple qui est divisé par des souhaits jaloux n’est pas un peuple qui avance. Par contre, un peuple qui arrive à tourner les pages sombres et même tumultueuses de son histoire est un peuple qui se donne les forces pour affronter les défis du temps présent et futur qui lui sont réservés ».
Le cadre de concertation du chef de file de l’opposition politique et le ministre en charge de la réconciliation, à la suite de ces propos, se sont retranchés à huis clos pour une entrevue.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf