La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) avec à sa tête Dr. Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement, a animé une conférence de presse pour donner sa lecture sur la question de la réconciliation nationale qui mine l’actualité du pays des hommes intègres.
La réconciliation nationale, selon la CODER, met la justice au cœur du processus et « personne ne doit être laissé au bord de la route ». Cette organisation politique prône donc la justice transitionnelle.
« La justice transitionnelle au contraire de la justice classique permet d’éviter, à la fin d’un procès, qu’il y ait un mécontant. Tout le monde y sort gagnant. Donc tous les dossiers que nous avons sous la main en instance, si nous devons aller par la justice classique, il n’y aura jamais de réconciliation. Par rapport à ceux qui sont toujours dehors, ils doivent participer au processus de la reconciliation nationale. Ils doivent être là au forum. Ce sont des enfants de ce pays et ils ont travaillé pour ce pays ».
La satisfaction des membres de la CODER, à en croire Ablassé Ouédraogo, vient du fait que de 2016 à aujourd’hui, le travail qui a été fait a contribué à amener la réconciliation nationale comme le pilier essentiel du programme national de développement du pays. « Nous avons remis, le 13 février 2018, le mémorandum de la CODER pour la réconciliation nationale au Burkina Faso et on peut comprendre notre soulagement aujourd’hui du fait que Roch Kaboré a pris cette question à bras le corps dans son programme », s’est rejoui le président de la CODER. Il indique cependant qu’il appartient au chef de l’État de continuer à démontrer son engagement vis à vis de la réalisation de la réconciliation nationale.
Zeph le robot de Roch?
« Lors d’une émission télévisée, le ministre d’État a dit que le véritable ministre de la réconciliation nationale, c’est le président Kaboré et que lui, il était à ses côtés pour exécuter ce que le chef de l’État veut. Si je carricature, c’est comme si Diabré est un robot et quand le président veut quelque chose, il appuie sur un bouton et il l’actionne », déplore M. Ouédraogo, tout en indiquant que cela peut être dangereux pour la question de la réconciliation nationale. Il faudrait, selon lui, que l’attelage Roch-Zéphirin rassure les Burkinabè sur leur sincérité, sur leur volonté d’aller à la réconciliation nationale.
En outre, Ablassé Ouédraogo estime que c’est bien le travail d’écoute que le ministre Diabré fait, mais « il y a du travail qui a déjà été fait concernant les écoutes ». « On ne va pas passer tout le temps à écouter les mêmes personnes », martèle-t-il, tout en soulignant que c’est à partir du forum que l’on doit déterminer la feuille de route pour aller à la réconciliation nationale.
Hervé KINDA
Minute.bf
