Le dossier Norbert Zongo était à l’ordre du jour de la conférence de presse du gouvernement ce mardi 12 septembre 2023. Le porte-parole du gouvernement a assuré que le Burkina Faso n’était pas partie dans ce contentieux porté devant la Cour européenne des droits de l’homme.
« Je ne suis pas un grand spécialiste des questions de droit. Mais le peu que je sais, c’est que la décision de la Cour européenne était liée au recours introduit par François Compaoré, mais c’est pas contre l’État burkinabè mais contre la France qui a décidé de l’extrader au Burkina Faso. Le Burkina Faso n’était pas partie à cette instance, à ce contentieux porté à la cour européenne. Cela se jouait entre la France et François Compaoré », a détaillé le porte-parole du gouvernement. Le ministre Ouédraogo a tout de même rappelé le grand intérêt pour le Burkina Faso et les Burkinabè de voir « évoluer ce dossier » vieux de 25 ans.
« Mais en tout état de cause le ministère de la justice certainement va communiquer pour rassurer l’ensemble des Burkinabè que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour que ce dossier ne soit pas passé par perte à profit et que bien-sûr justice puisse être rendue à Norbert Zongo et ses compagnons », a souligné le porte-parole du gouvernement.
En rappel, la Cour européenne des droits de l’homme a rejeté, la semaine dernière, la demande d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso où il est accusé dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses compagnons le 13 décembre 1998. La cour européenne a justifié cet rejet « par l’absence de garantie de sécurité fournie par les autorités burkinabè ».
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