« L’initiative de la rencontre avec les anciens chefs d’Etat poursuit un et unique objectif, qui est la recherche de la cohésion sociale au regard de la situation difficile que traverse le Burkina Faso », a d’emblée précisé le président Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition, qui a lu la déclaration à l’issue de la rencontre avec les anciens chefs d’Etat qui s’est tenue au palais présidentiel de Kosyam ce vendredi 8 juillet 2022.
« En plus des efforts qui sont fournis par les forces engagées et l’ensemble de nos populations contre le terrorisme, il nous est paru opportun d’examiner avec nos prédécesseurs, les meilleures conditions qui pourront créer et forger une solide cohésion entre burkinabè. Toute chose qui contribuera à renforcer et démultiplier nos chances de succès dans la lutte contre l’insécurité qui menace les fondements même de notre cher pays », a ensuite soutenu le président Damiba qui a dénoncé « beaucoup de communications partisanes » qui ont voulu « dénaturer le sens et la portée de cette initiative ». Pour le président Damiba, « l’urgence de la préservation et de l’existence de notre patrie commande une synergie d’actions » qui, note-t-il, ne les autorise pas à se « donner le luxe de perdre le moindre temps dans la polémique ».
« Cette rencontre au sommet, tenue sur la terre de nos ancêtres et nulle part ailleurs, a porté principalement sur la recherche d’une paix durable pour notre pays. Nous avons ainsi, à l’occasion, formulé à l’endroit de nos prédécesseurs aux plus hautes fonctions de l’Etat, nos profonds vœux de les voir se mettre au-dessus de la mêlée pour mieux incarner les idéaux de l’ensemble de la nation », a-t-il décliné.
Il faut rappeler que les anciens président Blaise Compaoré, Yacouba Isaac Zida, Roch Marc Christian Kaboré, Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando étaient invités à cette rencontre. « Pour des raisons de santé, le président Michel Kafando n’a pas pu participer. De même, le président Yacouba Isaac Zida n’a pas pu faire le déplacement pour des raisons administratives », a révélé le président Damiba. Aussi, à l’entendre, le président Kaboré a été « physiquement empêché par un groupe d’individus de participer à la rencontre ». « Nous avons pris acte et nous l’invitons à ne pas se mettre en marge de la démarche en cours », a lancé le président Damiba.
Aux Burkinabè qui se sont exprimés en défaveur de cette démarche, il a assuré que « le processus n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion ». « Nous les appelons à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toutes considérations politiques ou partisanes », a-t-il exhorté.
Paul-Henri Sandaogo Damiba a saisi l’occasion pour saluer le président Michel Kafando qui leur « a fait un message de soutien », et lui a souhaité au nom de tous les autres présidents et en son propre, les « vœux de prompte guérison ».
Il a également salué les « ainés qui ont pris part à cette concertation d’intérêt national » pour les efforts consentis. « Nous sommes convaincus que c’est seulement dans la cohésion sociale et dans l’unité que les forces qui combattent en ce moment même le terrorisme, seront davantage déterminés et auront plus de succès », a-t-il dit, confiant également que « des dispositions seront d’ores et déjà prises pour poursuivre en bilatérale, les concertations avec les anciens chefs d’Etat qui n’ont pas pu participer à la présente rencontre » en vue de « limiter les résistances politiques, associatives ou toute autre, contraires à la dynamique de recherche d’alternatives complémentaires pour la stabilisation du pays ».
« Que Dieu et les mânes de nos ancêtres bénissent le Burkina Faso. Pour la patrie, nous vaincrons ensemble. », a conclu le président du Faso, Paul-Henri Sndaogo Damiba.
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