Le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré, a procédé au lancement de l’opération de contrôle des prix des fournitures scolaires, ce 14 septembre 2020, au sein dudit ministère à Ouagadougou. Cette opération sera menée par la Brigade Mobile de Contrôle Economique et de la Reduction des Fraudes, et la Direction générale du Contrôle et de la Réglementation des Prix. Elle se déroulera sur toute l’étendue du territoire national et s’étendra jusqu’au 30 novembre prochain. A l’occasion du lancement, des journalistes, accompagnés d’agents de la Brigade, ont effectué une sortie de contrôle dans des librairies de la ville de Ouagadougou.
La rentrée scolaire 2020-2021 au Burkina Faso s’annonce sous les couleurs d’une situation sécuritaire et sanitaire moins favorable pour plusieurs familles qui sont impactées par les effets néfastes de la Covid-19 et les attaques terroristes qui ont causé, à ce jour, selon le Conseil national de Secours d’urgence et de la Réhabilitation (CONASUR) environ un million de déplacés internes. En réponse à cette situation, afin de permettre une rentrée scolaire apaisée, le gouvernement a réglementé les prix des fournitures scolaires afin de les rendre accessibles aux couches les plus vulnérables.
Ainsi, comme chaque année, le ministère chargé du commerce organise une opération spéciale de contrôle des fournitures scolaires.
Des infractions sevèrement sanctionnées
Pour ce faire, les agents de contrôle se chargeront, au cours de la période de l’opération, de vérifier le respect de la réglementation, notamment le respect des prix, des marques, de la procédure d’importation, le respect de la facturation, de la publication des prix (affichage, étiquetage) ainsi que les dispositions relatives au commerce de distribution.
Sur le terrain, avons-nous pu constater avec les contrôleurs que dans les deux grandes librairies (Diacfa et Jeunesse d’Afrique) visitées, ce jour, les prix sont publiés sur les fournitures scolaires, par contre au niveau des détaillants, il manque la publication des prix sur les articles.
L’absence d’affichage des prix ainsi constatée, constitue, pour le directeur du contrôle des prix, Modou Dango, une infraction.
Cette infraction est passible de sanction, a indiqué Harouna Kaboré, qui peut aller «d’une amende de 500 mille F CFA à 500 millions FCFA, la saisie du matériel et éventuellement une poursuite judiciaire».
Sur la normalité des prix imposés sur le marché, le directeur du contrôle fait savoir que c’est en fonction du prix d’achat du détaillant que l’on peut déterminer si effectivement le prix est respecté.
Par ailleurs, l’opération est saluée par les parents d’élèves, car elle permettrait de rendre accessibles les articles scolaires à tous, vu les difficultés économiques liées à la Covid-19. C’est du moins l’avis de Madame Ouattara, parente d’élève, qui souligne néanmoins, qu’ «il faut que les parents soient informés sur les prix des fournitures que le gouvernement a imposé».
Hervé KINDA (Stagiaire)
Minute.bf