Le mardi 1er octobre 2019, les ministres Stanislas Ouaro de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) et Alkassoum Maïga de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), ont, en présence de Joseph Dipama, maire de la commune rurale de Saaba, procédé au lancement officiel de la rentrée scolaire et universitaire au Burkina Faso. C’est au Lycée municipal Wend-Puiré de Saaba que le top départ pour le début des cours a été donné. Les ministres ont placé cette rentrée sous le sceau de la meilleure gestion du personnel de l’éducation et de la formation.
« La beauté des fleurs dans la forêt dépend du fumier répandu au départ », c’est cette image que le maire Joseph Dipama a utilisée pour apprécier le travail des enseignants. Il a par ailleurs encouragé ces derniers à plus d’abnégation, les invitant au professionnalisme dans leur tâche de formation des « décideurs de demain ».
Le maire appelle à la responsabilité des parents et la discipline des élèves
Le maire n’a pas manqué d’interpeller les parents d’élèves. « Il ne faut pas démissionner », a-t-il lancé à l’endroit de ces derniers car pour lui, « l’indiscipline et l’incivisme que nous constatons dans les établissements commencent depuis la maison ».
Aux élèves, « si vous restez disciplinés, vous aurez de meilleurs résultats », conseille le maire avant de les inviter à être à l’écoute des enseignants et de travailler à atteindre l’excellence.
De nouvelles salles de classes pour les élèves, de nouvelles universités pour les étudiants
Le Pr Ouaro, s’exprimant au nom du MENA-PLN et du MESRSI, a relevé les efforts du gouvernement pour cette nouvelle année. En effet, au titre du MENA-PLN, ce sont « 642 salles de classe » qui ont été construites pour résorber la question des écoles sous paillotes.
Aussi, cinq lycées professionnels, cinq collèges d’enseignement technique et de formation professionelle et deux lycées techniques, selon le ministre Ouaro, sont ouverts pour cette rentrée.
Au titre du MESRSI, en plus de l’Université virtuelle pour donner les cours en ligne, les universités de Fada, Ouahigouya et de Dédougou, viennent en renfort pour résorber le retard. Le ministre Alkassoum Maïga a d’ailleurs souligné que les dispositions sont prises pour que le site de l’Université Ouaga 2 soit opérationnel dès cette rentrée académique, dans le sens de désengorger l’Université Pr. Joseph Ki-Zerbo.
Toujours par rapport au retard, le ministre Maïga a expliqué que le « système de décrochage des nouveaux bacheliers avec les anciens » est entrain d’être étudié pour que les anciens ne boycottent plus les cours des nouveaux étudiants.
Des classes temporaires dans les sites de déplacés
Sur la question des zones en insécurité, le ministre Ouaro a précisé que le gouvernement travail avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur le terrain, pour que les élèves puissent reprendre les cours comme les autres. Concernant les écoles occupées par les déplacés, le Pr Ouaro a souligné qu’un travail est en cours pour trouver d’autres sites d’accueil afin que les classes soient libérées pour la reprise des cours.
Aussi, des classes temporaires seront installées dans des sites de déplacés pour la scolarisation de certains enfants et pour permettre aux élèves de continuer les cours, a laissé entendre le ministre en charge de l’éducation nationale qui a terminé en appelant le personnel enseignant, déjà en mouvement, à l’apaisement pour la réussite de l’année scolaire et académique.
Franck Michaël KOLA (Stagiaire)
Minute.bf