La National Democratic Institute (NDI) en collaboration avec l’Université Ouaga 1 Pr Joseph KI Zerbo a organisé une conférence publique sur le civisme le vendredi 05 avril 2019 à Ouagadougou. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de la promotion du civisme entreprise par l’organisation depuis 2018. Plusieurs centaines d’étudiants étaient appelés à réfléchir sur la question du respect de l’autorité de l’État.
Placée sous le thème : « Respect de l’autorité de l’État au Burkina Faso : Défis et enjeux, rôle et responsabilités de l’État et du citoyen, perspectives pour une restauration », cette conférence avait pour but de promouvoir le civisme et le renforcement de la démocratie dans le milieu estudiantin.
« Cette conférence se tient dans le cadre d’un programme qui a débuté depuis 2018 pour la promotion du civisme. Il couvre plusieurs zones du Burkina Faso et vise l’objectif de faire du civisme une pratique acceptée de tous », a déclaré Aminata Kasse, présidente du NDI Burkina à l’entame de son propos.
L’organisation dit avoir répondu à une demande d’accompagnement des différents acteurs et des étudiants eux même en vue de mener ensemble une réflexion sur la question du civisme et du renforcement de l’État de droit.
« Les différents acteurs ont estimé nécessaire de poser le problème avec d’éminentes personnalités qui savent de quoi elles parlent parce qu’elles ont vécu l’histoire du pays et connaissent l’évolution de la société burkinabè. Ces acteurs peuvent donc introduire cette question et permettre aux étudiants de s’interroger et de réfléchir ensemble », a expliqué la présidente du NDI.
Les responsables de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki Zerbo ont affirmé par la voix du Pr Ali Sawadogo que la tenue de cette conférence se justifie par le fait que les étudiants sont très bien placés pour parler de la question étant donné qu’ils sont la relève de demain.
Le conférencier Dr Luc Marius Ibriga, rappelant que la question du respect de l’autorité de l’État est d’actualité au regard de la montée de l’incivisme au Burkina Faso, a indiqué qu’il sera expliqué aux étudiants, « les origines de cette situation, les enjeux et les solutions ».
Il estime que la défiance de l’autorité de l’État tirent ses origines dans la faiblesse de la démocratie sociale. Pour en sortir, il serait nécessaire, selon lui, de renforcer l’État de droit et le patriotisme.
« Nous n’avons pas encore approprié l’État, nous avons cette impression que l’État est hors de nous et en plus, il y a une faiblesse de la démocratie sociale qui fait que beaucoup de Burkinabè ne se sentent pas concernés par l’État. Ce faisant, il y a une défiance et une impatience par rapport à la demande sociale et c’est là une des questions que l’État doit résoudre rapidement s’il veut que son autorité revienne », a expliqué le Dr. Ibriga.
Nourdine Conseibo (stagiaire)
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