Dans un grand format sur le Burkina Faso, effectué par le journal Jeune Afrique, Clément P. Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’est prononcé sur le retour des exilés politiques en lien avec la réconciliation nationale amorcée par le président Roch Marck Christian Kaboré. Pour lui, il ne faut pas faire du retour des exilés politiques, l’épicentre de la réconciliation nationale.
« La question du retour de Blaise Compaoré et de Yacouba Isaac Zida
fait partie de ce que j’appelle les faux débats en ce qui concerne la réconciliation nationale », a dit sans ambages Clément Sawadogo à nos confrères de Jeune Afrique. Pour lui, « leur retour n’est pas quelque chose d’important parce qu’il ne faut pas examiner la problématique de la réconciliation à partir de la situation de quelques personnalités ».
Selon lui, si l’on focalise le débat de la réconciliation nationale sur le simple fait du retour des exilés politiques, « les discussions
seront biaisées dès le départ ».
À l’entendre, il serait mieux indiqué de « réunir les conditions de sécurité pour que leur retour ne crée pas de troubles particuliers », en ce sens que leur citation dans des dossiers judiciaires peut poser un problème, « ne serait-ce que pour leur propre sécurité ».
« C’est pour cela que le président du Faso a toujours dit qu’il y avait des préalables à régler avant le retour des exilés politiques », explique Clément Sawadogo à Jeune Afrique. Il a cependant précisé que le fait de vouloir réunir les conditions préalables avant le retour de ces exilés n’a rien à voir avec la volonté intrinsèque du pouvoir de permettre à Blaise Compaoré et Yacouba Isaac Zida de regagner leur pays, d’autant plus que ce n’est pas le régime Rock qui les a expulsés et conduits à l’exil.
Il a aussi relevé que l’idée, c’est surtout de trouver des solutions de fond, à même de faciliter le règlement d’autres questions moins difficiles et moins consistantes, « comme celles du retour des exilés dont nous ne voulons pas faire l’épicentre de la réconciliation nationale », a-t-il dit.
Vous trouverez l’intégralité de l’interview dans le grand format de nos confrères de Jeune Afrique sur le Burkina Faso, pour ce mois d’avril.
Source:Jeune Afrique
Minute.bf