vendredi 22 novembre 2024
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Réveillon de la Saint Sylvestre : Une nuit en patrouille avec les Forces de l’ordre !

La Coordination opérationnelle des Forces de sécurité comprenant la Gendarmerie nationale, la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers, la Police nationale, a organisé des patrouilles nocturnes pour assurer la sécurité et la quiétude des populations pendant le réveillon du nouvel an. C’était dans la nuit du dimanche 31 décembre 2023 au petit matin du lundi 1er janvier 2024. Une équipe de www.minute.bf a suivi les patrouilles en compagnie d’une dizaine de journalistes. Reportage !

Dernier jour de l’année civile 2023. L’horloge affiche 19 heures GMT ce dimanche 31 décembre, quand nous rallions la première compagnie de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP). Là, un briefing nous est concocté par les soldats du feu. Le patron de la première compagnie, le Commandant Didier Bazongo, fait le point de toutes les interventions de la BNSP entre le 20 décembre et le 30 décembre 2023. La mission est claire pour toutes les forces mobilisées : « Renforcer les mesures de protection des personnes et des biens sur le territoire national du 24 décembre 2023 au 1er janvier 2024 ». Pour cela, une importante logistique a été déployée partout dans les grandes villes du Burkina Faso. À Ouagadougou, 416 sapeurs-pompiers sont mobilisés, tout grade confondu. 65 moyens roulants, 24 ambulances, 15 engins pompes et 13 véhicules de liaison sont déployés pour les 4 casernes de la BNSP.

Une ambulance de la BNSP en partance pour une urgence

Selon les révélations du Commandant Bazongo, la situation des accidents de la circulation constatés par la BNSP du 24 au 30 décembre 2023 est chiffrée à 355 interventions et à 359 victimes. Malheureusement, les services de la BNSP ont enregistré 12 décès durant cette période festive. Par exemple, de ses dires, pour le cas du réveillon de Noël 2023, 144 interventions ont été enregistrées pour 158 victimes et 8 décès. Des chiffres légèrement en baisses comparativement à 2022 qui a enregistré 142 interventions, 160 victimes et 10 décès. Cette régression s’explique, à en croire Didier Bazongo, par le fait que la sensibilisation a commencé à porter fruit, la prise de conscience des populations, mais aussi la réduction des déplacements due à la menace terroriste.

Après ce briefing, nous embarquons à bord d’un bus avec les Forces de l’ordre. Direction le Centre de Coordination des opérations et de transmission (CCOT) de la BNSP. Peu après 20 heures 30 minutes, nous y sommes !

D’après le Commandant Arsène Marie Wilfried Badolo, patron de la 8e compagnie d’incendie et de secours, le CCOT a pour mission de recevoir les appels sur la ligne de la BNSP (18 et 112, ndlr), de les traiter et d’envoyer les secours adaptés sur les lieux de sinistre. Une fois que les premiers secours sont partis, ce centre assure le suivi et la coordination des opérations sur le terrain. Ce procédé offre au commandant de la BNSP, à temps réel, une vision globale de la situation opérationnelle. « Aujourd’hui, 31 décembre 2023, nous sommes à environ 50 interventions pour 4 679 appels traités. Il faut préciser que les appels traités sont ceux répondus par les opérateurs du CCOT », a signifié le commandant Badolo.

Au CCOT avec le Commandant Arsène Marie Wilfried Badolo, patron de la 8e compagnie d’incendie et de secours

Il affirme environ que 15 000 appels ont été abandonnés par les référents de secours, c’est-à-dire, que la personne au bout de la ligne s’est impatientée et a raccroché. La longue file d’attente explique, en partie, le nombre élevé d’appels abandonnés. Du reste, les services du CCOT ont attiré l’attention des populations sur les cas d’appels malveillants. Ils ont demandé aux usagers d’utiliser les lignes de la BNSP « rien que [pour] des demandes réelles de secours ». Précisons que le CCOT est opérationnel 24h/24, 7j/7 et est maintenu par une trentaine d’agents chargés de répondre aux appels.

Fouilles minutieuses des usagers

22 heures moins, nous embarquons pour la commune de Saaba. R.A.S. de ce côté. Nous continuons la patrouille jusqu’à l’échangeur de Tampouy, sur l’axe de Tanghin. À cet endroit, des agents de la Gendarmerie nationale veillent au grin. Tout engin, véhicule comme motocyclette est passé à la loupe.

Des forces de sécurité en opération…

À l’arrêt, les Pandores demandent les pièces d’identité et les documents de l’engin pour s’assurer que tout est en règle. « Vous savez que nous sommes en période de fête, certaines personnes s’hasardent à usurper les biens d’autrui. Nous sommes là pour assurer la protection des biens et des personnes et secourir les personnes en détresse. (…) Un usager qui n’a pas ses documents au complet, il y a une procédure à suivre. L’usager est bien traité. Nous le mettons à la disposition des services compétentes pour assurer le reste. Il y a certains qui sortent en laissant leurs documents à la maison, si l’individu appréhendé peut nous faire venir sa pièce, dès que fait, on le libère. Au cas échéant, un proche viendra présenter la pièce au camp avant que cet individu ne soit libéré. Il faut préciser que grâce à ces différentes patrouilles, nous avons déjà récupéré plusieurs engins volés », a expliqué le Lieutenant Ange Zougmoré, commandant de la 36e Escadron de Gendarmerie mobile.

Ces patrouilles sont une lumière dans l’obscurité, selon des usagers. C’est le cas de Daniel Farga qui apprécie à sa juste valeur ces contrôles inopinés. « Le contrôle qui est fait est une bonne chose. Ça y va de notre sécurité et de celle de nos engins. J’apprécie vraiment cette initiative », a-t-il apprécié, invitant les usagers à rester calme et à suivre les instructions des Forces de l’ordre.

Sidina Ouéna, usagère de la route

Pour Sidina Ouéna, cette idée, si elle pouvait perdurer dans le temps, allait soulager les populations. « Cette initiative est la bienvenue. Seulement si les moyens nous permettaient de les avoir de façon quotidienne, l’incivisme allait diminuer. (…) Bon, là, l’agent de sécurité m’a reproché de n’avoir pas porté de casque, j’ai reconnu et je lui ai rassuré que je ferai cet effort dorénavant », a-t-elle expliqué sur l’objet de son contrôle.

Deux individus suspects mis aux arrêts

C’est pendant que nous poursuivons la patrouille que zéro heure s’affiche à notre montre, matérialisant le passage à la nouvelle année 2024. Peu après minuit passé de 10 minutes, nous arrivons dans une zone criminogène où de nombreux cas d’agression ont été signalés. Nous sommes en compagnie de la Police nationale, à travers la Brigade anti-criminelle (BAC). Un mouvement suspect attire l’attention des Forces de l’ordre. Nous marquons un arrêt.

Deux individus suspects arrêtés

Dans le noir, la BAC boucle la zone. Les agents opèrent des fouilles. Deux minutes après, deux jeunes hommes sont dans les mailles de la BAC. En leur possession, une arme et une moto récupérée, a indiqué le Lieutenant de police Cheikh Oumar Ouédraogo. Aucun des deux n’avait de documents d’identité sur lui, ajoute-t-il. « Nous allons les envoyer dans un service de sécurité publique le plus proche pour suite à donner », a-t-il assuré.

C’est sur cette dernière action que prend fin la patrouille à 1 heure du matin au moment où la météo affichait 19 degrés Celsius. Il faut rappeler que le même dispositif comprenant toutes les Forces de sécurité intérieure est établi dans toutes les grandes villes du Burkina Faso. Les lieux de culte sont aussi sécurisés.

Mathias Kam
Minute.bf

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