Appuyés par la jeunesse de Sabcé, les cinquante-neuf jeunes formés pour conduire les engins lourds des mines étaient en mouvement d’humeur pour demander des stages à la mine. Ils ont en effet paralysé les travaux de la mine. Ce mouvement qui a consisté à bloquer les rentrées et les sorties des engins qui convoient les employés de la mine a débuté le mardi 10 mars 2020.
Ayant bénéficié d’une formation de la conduite des grands engins du 10 septembre au 19 décembre 2018 grâce à cette même entreprise minière, ces chauffeurs d’engins de poids lourds des mines disent avoir eu la promesse de stage au sein de la société Bissa Gold. Toute chose qu’ils n’ont pas encore bénéficié malgré plusieurs interpellations, selon eux.
« Suite à des négociations avec la mine nous avons eu la formation en conduite des grands engins. Et lorsque nous avons fini la formation l’on nous a promis des stages. Mais, après plusieurs mois, rien n’est fait. Nous avons demandé des audiences, mais à chaque fois l’on nous flatte. C’est pourquoi nous avons tenu ce mouvement pour demander des stages », a laissé entendre Issouf SAWADOGO, un des bénéficiaires du stage.
À en croire les manifestants, une première négociation qui s’est tenue dans l’après midi du 10 mars et qui ne leur a pas donné satisfaction a motivé le maintien des barrages. Toujours selon eux, c’est finalement à l’issue d’une nouvelle rencontre avec les représentants de la mine d’or le 11 mars qu’un terrain d’entente fut trouvé.
« Nous avons convenu que la mine nous permettra de faire un stage de trois mois. Comme nous sommes cinquante-neuf, nous formons deux groupes de vingt personnes et un groupe de dix-neuf. Une première vague de vingt personnes débutera son stage le 23 mars et ainsi de suite jusqu’à épuisement des trois groupes », nous a confié François SAWADOGO.
C’est aux environs de 13 heures que les barrières ont été levées par les manifestants.
Jacques SAWADOGO, correspondant
Minute.bf