Des ressortissants de la commune de Dassa, dans le Sanguié, tirent la sonnette d’alarme sur ce qui prévaut actuellement dans la localité ces derniers jours en matière sécuritaire. En conférence de presse ce vendredi 23 décembre 2022 à Ouagadougou, ces ressortissants qui estiment que « la commune est délaissée », interpellent le gouvernement à sécuriser la zone et aussi à apporter des solutions humanitaires aux déplacés internes.
Depuis plusieurs mois, des hommes, armes en bandoulière, circulent « allègrement »librement » aux alentours de Dassa et harcèlent la commune, selon les ressortissants de la localité qui étaient face à la presse à Ouagadougou. « Depuis près d’un an, les hommes armés se promènent librement dans la forêt de Tiogo comme en territoire conquis », a indiqué Henri Bacyé, l’un des conférenciers. « Nous avions des rivières qui nous protégeaient mais dès lors qu’on n’a plus cette protection naturelle, nous sommes à la merci de ces hommes. On a l’impression que le village a été abandonné », a-t-il déploré.
Les ressortissants de Dassa à Ouagadougou s’indignent également du fait que parfois il y a des alertes sur les attaques sans qu’il y ait la moindre réaction. « Lors de la première attaque, lorsque nous avons appris que les assaillants ont quitté la zone de Tiogo nous avons essayé de donner l’information à des gens qu’on connaissait pour qu’ils puissent les transmettre à des autorités chargé de la sécurité de notre pays. Ces personnes nous ont dit que l’information a été portée aux plus hautes autorités du pays mais malgré tout ça il n’y a pas eu de réaction », a déploré Bacyé Henri.
Tout en invitant les autorités à se pencher sérieusement sur la situation, les ressortissants de Dassa sont convaincus que ce sont ces mêmes autorités qui doivent assurer la sécurité des Burkinabè. « Notre sécurité doit être assurée par les autorités. C’est leur mission », a rappelé François Bacyé, un autre ressortissant de Dassa.
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Ils ont saisi l’occasion également pour « informer et solliciter les structures nationales de bienfaisance et les institutions internationales humanitaires » présentes au Burkina Faso pour qu’elles viennent en aide aux personnes qui se sont déplacées dues à la situation sécuritaire.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf