Les travaux de la deuxième session du Conseil d’Administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), au titre de l’année 2022, se sont ouverts ce 30 janvier 2023 à Ouagadougou, sous la présidence du chef de ce département, Dr. Dénis Ouédraogo. Ce CASEM permettra aux participants de faire le bilan de l’année écoulée et de dégager les perspectives pour la campagne agricole à venir.
« Accroissement durable des productions agro-pastorales par le développement des productions irriguées : défis et perspectives», c’est sur ce thème que se pencheront les réflexions durant ce 2e CASEM de l’année 2022, du ministère en charge de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques. Selon le ministre Dénis Ouédraogo, le choix d’une telle thématique s’inscrit dans le cadre de la quête de stratégies et de solutions durables pour l’émergence du secteur agricole au Burkina Faso. Faisant le bilan de l’année écoulée, le ministre s’est satisfait des « énormes acquis » qui ont déjà été engrangés au cours de l’année 2022.
A l’en croire, durant l’année écoulée, ce sont entre autres plus de 2 200 hectares de nouveaux bas-fonds qui ont été aménagés, 733,5 hectares de nouveaux aménagements de périmètres irriguées qui ont été réalisées, 3 266 équipements d’irrigation qui ont été mis à la disposition des producteurs, 84 modèles d’exploitation agricole qui ont été mis en place et bien d’autres. « Nous avons pu mettre à la disposition des agriculteurs les intrants dont ils ont besoin, notamment, les engrais, les semences améliorées, les semences fourragères et les aliments pour bétail, parce que ce sont des sous secteurs importants de notre agriculture. Et ces actions ont permis d’améliorer la situation», a ajouté le premier responsable du MARAH.
D’autres actions ont aussi été menées, d’après lui, dans le cadre du renforcement de la résilience des populations et des communautés au risque de basculement dans la radicalisation et l’extrémisme violent. A ce sujet, Denis Ouédraogo a révélé que le plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables, élaboré à la suite de la campagne agro-pastorale d’un montant de deux cent trente-sept milliards sept cent quatre-vingt millions deux cent quatre-vingt-cinq mille quatre cent cinquante (237 780 285 450) F CFA a connu une mise en œuvre à hauteur de 171 750 217 195 F CFA soit un taux de réalisation financière globale de 72,29% au 31 décembre 2022.
Toute chose qui a permis à 5 374 301 personnes vulnérables d’avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité. Aussi, a indiqué le ministre, 207 tonnes de semences améliorées de céréales et maraichères ont été mises à la disposition de personnes vulnérables y compris les PDI et 208,74 tonnes d’engrais ont été remises à des personnes vulnérables y compris les PDI. Et le chef du département de souligner que les actions de son ministère et des partenaires, ont permis d’atteindre en 2022, une production céréalière prévisionnelle de plus de 4 millions 915 mille tonnes représentant une hausse d’environ 5,5% par rapport à la campagne agricole 2021/2022.
Pour la campagne 2023, a-t-il relevé, il s’agira en termes d’objectifs, de produire environ « 5,6 millions de tonnes de céréales, soit une hausse de 13,8% par rapport à la production prévisionnelle de la campagne 2022/2023 ; 1,8 millions de tonnes des produits de rente, soit une hausse de 14,8% par rapport à la production prévisionnelle de la campagne agricole 2022/2023 ; 1,1 millions de tonnes des produits des autres cultures vivrières, soit une hausse de 21% par rapport à la production prévisionnelle de la campagne agricole 2022/2023 ; 10,1 millions de têtes de bovins, soit une hausse de 2,05% par rapport à 2022 ; 22,3 millions de têtes de petits ruminants (ovins et caprins), soit une hausse de 0,85% par rapport à 2022 ; 36,8 millions de têtes de volailles, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2022 et 33 milles tonnes de poissons, soit une hausse de 3% par rapport à 2022 ».
Des objectifs dont la réalisation permettrait de réduire l’incidence de la pauvreté en milieu rural de 5 points et d’accroître le PIB global du pays de 3,78%. Ainsi, tout en saluant les efforts consentis au cours de l’année écoulée, Denis Ouédraogo a invité l’ensemble des acteurs de son département à maximiser davantage d’efforts afin de jeter les bases d’une transformation structurelle du secteur agricole burkinabè à même d’assurer aux populations une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable.
Oumarou KONATE
Minute.bf