À l’occasion des festivités de fin d’année, les Forces de sécurité intérieure (Gendarmerie nationale, les Sapeurs-pompiers et les Polices nationale et municipale) ont déployé un dispositif sécuritaire d’envergure afin d’assurer la protection et la tranquillité des populations. Ce dispositif a été soigneusement conçu pour répondre aux besoins spécifiques de la célébration de la Saint-Sylvestre. Des journalistes embarqués pour la patrouille ont été témoins dudit dispositif. C’était dans la nuit du mardi 31 décembre 2024 à Ouagadougou.
Le dispositif de sécurité comprenait une série de mesures, notamment des fouilles systématiques dans les points stratégiques, une surveillance accrue dans les lieux de prière et les grandes zones de rassemblement tels que les centres commerciaux et les places publiques. Ces efforts visaient à prévenir tout incident et à permettre aux citoyens de participer aux célébrations dans un cadre serein et sécurisé.
A en croire le commandant de la Première compagnie de la Brigade des Sapeurs-pompiers, le chef de bataillon Didié Bazongo, des ambulances et des motos ont même été stationnées dans tous les arrondissements pour permettre une intervention rapide des Sapeurs-pompiers en cas d’alerte.
Pour ce qui concerne la Gendarmerie nationale, en collaboration avec les autres forces de sécurité intérieure, elle a quadrillé la capitale avec une présence accrue opérant des fouilles minutieuse pour garantir la sécurité. Cet engagement proactif et la vigilance des forces de sécurité, a précisé l’Adjudant-chef Ange Palé, vise à tranquilliser l’esprit des populations et leur assurer la quiétude d’un réveillon optimal.
« Ici, personne ne rentre, sans être fouillé… »
Après plusieurs escales pour contrôler de visu le dispositif mis en place dans la discrétion, un arrêt est marqué à la paroisse Saint-Pierre de Gounghin. L’Adjudant de gendarmerie, André Tandamba rassure de l’efficacité du dispositif sécuritaire avec zéro incident. « Tout est rassurant et calme », a-t-il assuré. Cela grâce au travail acharné et à la vigilance des Forces de sécurité intérieure.
« Ici, personne ne rentre sans être fouillé, que tu sois avec un sac ou non. Nous exigeons la carte d’identité des personnes avant de les permettre d’accéder à l’église », a ajouté le Sergent chef de Police Mohamed Souly, travaillant en tandem avec la gendarmerie. Un détour à l’église des Assemblées de Dieu à la Patte d’oie a confirmé le même dispositif sécuritaire. Et tout se déroulait sans incident.
Une fois au Centre de coordination des opérations et de transmission des Sapeurs-pompiers, les statistiques ont révélé, selon le Lieutenant-colonel Francis Abdoul Rachid Ouédraogo, commandant de la 1re compagnie d’incendie et de secours de la BNSP, 8 000 appels sur la ligne 18 de la BNSP pour 16 interventions, dont 21 victimes et malheureusement 01 décès. Il était 23 heures 30 minute.
0 heure 4 minutes, 1er accident de 2025
Sur le Boulevard des Tansoba en longeant en direction de l’ex rond-point de la patte d’oie, le convoi est alerté d’un accident, peu avant le feu du rond-point. Un accrochage entre un motocycliste et un vélomoteur. Le constat est amer. Un blessé grave. Le visage ensanglanté. Le vieillard, propriétaire du vélomoteur qui certainement rentrait chez lui fera un détour par l’hôpital.
Un agent de sécurité rencontré sur les lieux explique la scène. De ses dires, le motocycliste bien que casqué était en infraction. En effet, ce dernier roulait non seulement en sens interdit et avec un excès de vitesse. Il a, selon l’agent de sécurité, violemment percuté le vieillard sur son vélo, brisant même la roue arrière du vélo. Par acrobatie, le vieillard a vu son front se frotter au goudron. Alertées, les Secours ont promptement intervenu et convoyé le blessé aux urgences. Aux dernières nouvelles, le motocycliste a été emmené par sa femme après constat et avant l’arrivée des Sapeurs-pompiers.
Le Lieutenant-colonel Francis Abdoul Rachid Ouédraogo, a conseillé aux usagers de la route, beaucoup de patience, de la tolérance, le port du casque et a fermement déconseillé l’usage de stupéfiants et la consommation excessive d’alcool ou tout autre produit qui pourrait altérer la vigilance en circulation.
« J’apprécie énormément cette veille des Forces de sécurité. Le contexte sécuritaire est difficile et les voir en patrouille dans ces moments me rassure. Leur acte va soulager les populations. Et beaucoup de motos volées seront retrouvées à travers ces contrôles », a salué l’usager Issa Kaboré, après une fouille par la gendarmerie au pied de l’échangeur du Nord.
Il faut préciser que le dispositif sécuritaire renforcé des Forces de sécurité intérieure va s’étendre jusqu’au 5 janvier 2025 au minimum.
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Mathias Kam
Minute.bf
