Les responsables des médias au Sénégal ont annoncé, ace lundi 12 août 2024, l’observation d’une journée sans informations demain mardi 13 août 2024, pour alerter sur les difficultés liées à l’espace médiatique sénégalais.
Selon Mamadou Ibra Kane, Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CEDEPS ), une faîtière des éditeurs privés et publics, qui a donné l’information ce lundi, le secteur vit « une des phases les plus sombres de son histoire », plus de quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités.
Les journaux du pays de la Terenga connaîtront donc un arrêt de parution demain mardi. « Il n’y aura pas d’émissions de radio et de télévision. Les sites d’informations appartenant à des entreprises de presse ne vont pas diffuser », a affirmé lundi, le président du CEDEPS.
La faîtière a indiqué localement dans un éditorial que la liberté de la presse « est menacée au Sénégal ». Les autorités sénégalaises sont critiquées pour plusieurs pratiques dommageables envers les entreprises de presse, « telles que le gel des comptes bancaires, la saisie du matériel de production et la rupture des contrats publicitaires, ce qui entrave la liberté des médias », regrette le CEDEPS.
Au regard des problèmes financiers, un éditeur majeur a interrompu la publication de deux journaux sportifs très populaires, « Stades et Sunu Lamb » après plus de vingt ans d’activité médiatique au Sénégal.
Depuis 2021, le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières montre une baisse du Sénégal, passant de la 49e à la 94e place, ce qui souligne le recul de la liberté des médias dans le pays.
Minute.bf