La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a ouvert ses portes, le vendredi 25 octobre 2024, sous la présidence du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré. Si cette édition marque l’arrivée d’artisans de nouveaux pays, elle voit également le retour de plusieurs délégations qui avaient déserté l’événement. L’Algérie, entre autres, fait partie de ces retours remarqués au SIAO.
Après quatre années d’absence pour diverses raisons, les artisans algériens sont à nouveau présents à Ouagadougou, et avec eux, une riche sélection de produits traditionnels. Ustensiles de cuisine en cuivre, objets d’art, café et chocolat à base de dattes, céramiques, bijoux en corail, et vêtements kabyles traditionnels, la délégation algérienne a apporté une véritable vitrine du patrimoine artisanal de son pays.
« Nous exposons ici des produits de nos artisans algériens, tous fabriqués à la main. C’est le fruit d’un travail acharné, et nous espérons que le public sera au rendez-vous pour découvrir et apprécier ces créations », a expliqué le chef de la délégation algérienne. Selon lui, ce retour après quatre ans d’absence reflète la volonté du peuple algérien de partager sa culture avec celle des peuples d’Afrique de l’Ouest et du monde entier.
« Nous sommes venus pour partager notre culture avec les populations de cette région et découvrir également leur culture. Le SIAO incarne parfaitement cette rencontre interculturelle. Des cultures du monde entier se côtoient, s’enrichissent mutuellement, et c’est toute la beauté de ce festival. Nous n’étions plus présents depuis quatre ans, principalement à cause du Coronavirus et d’autres circonstances, mais cette année, nous sommes de retour ! », a-t-il déclaré, encourageant les visiteurs à découvrir le stand où ils sont installés.
Nassera, membre de la délégation algérienne et artisane couturière, expose des tissus et des robes kabyles et amazighes (berbères, ndlr) d’Algérie. Pour elle, ces œuvres, façonnées à la main et en partie à la machine, représentent bien plus qu’un produit à vendre : elles sont le reflet de l’âme de son pays.
Pour cette édition, elle dit avoir ajusté ses prix pour s’adapter aux conditions économiques actuelles, mais espère surtout que ces objets ne seront pas perçus uniquement pour leur valeur marchande. « Les prix sont abordables, c’est des prix d’atelier. Personnellement, je ne cherche même pas à les vendre, mais à les partager. Au-delà de l’argent, c’est un échange de cultures, et c’est cela l’objectif », a-t-elle confié.
Pour elle, ce SIAO est avant tout l’occasion de vivre un véritable échange culturel. « Depuis que je suis ici, j’ai découvert beaucoup d’aspects de votre culture à travers vos artisans, et je sais que vous découvrez aussi la nôtre. C’est cela le plus important dans ce festival », a conclu Nassera.
Rappelons que cette 17e édition du SIAO est placée sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ».
Elle connaît une forte mobilisation avec la participation de professionnels et exposants venus des quatre coins du globe. Au total, 30 pays sont représentés, 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, ainsi que 350 journalistes participent à cet événement incontournable de l’artisanat.
Oumarou KONATE
Minute.bf
C’est avec un très grand plaisir que nous accueillons la délégation Algérienne au SIAO 24.
Je pense que l’artisanat Algérienne sur toute sa splendeur nous avait énormément manqué..nous leur souhaitons bon retour au BURKINA FASO,ils sont chez eux ici à ouagadougou.
Merci au peuple Algérien.