Alors que le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat son plein depuis le 25 octobre 2024, les artisans venus de plus de 30 pays exposent leur savoir-faire et leur « secret africain ». Parmi ces produits artisanaux, figurent en bonne place, les perles de séduction communément appelés « baya », ou encore l’encens appelé « housounan ». Ces produits sont très prisés par les visiteurs.
Au pavillon Soleil Levant du site au SIAO, le lundi 28 octobre 2024, nous explorons les stands jusqu’à déboucher sur un stand où la vente de produits de séduction attire plus d’un. En face du stand de la région du Sahel, Asséta Sawadogo, accompagnée de deux jeunes filles, présentent aux visiteurs des produits de séduction. Il s’agit d’un « artisanat » aussi vieux que l’histoire africaine. Ce sont les perles de séduction « baya ». « Je suis venue exposer les baya aux visiteurs et leur expliquer la maggie qui se cache derrière ces perles. Parce qu’il y a des baya qui font augmenter l’argent de popote. En tant que femme africaine, chacune devrait pouvoir percer le mystère des baya, de telle sorte à ne plus trop parler pour demander l’argent de popote. Tu portes monsieur voit, il dépose l’argent tranquillement », nous a-t-elle avoué.
Des types de baya vendus, Mme Sawadogo, nous a montré des baya parfumés, des baya lumineux et bien d’autres. « Il y a d’autres qui n’aiment pas les baya gros grains, ils préfèrent les minces. Mais peu importe, vous portez ça le samedi soir rien qu’à la maison pour défiler devant monsieur et c’est bon ! », a-t-elle ajouté.
Il y a même « des baya nouveauté à faire perdre la tête à son homme », a poursuivi Asséta Sawadogo. Ce sont mêmes les plus prisés par les clientes, nous confie-t-elle. « Il s’agit des baya avec chaînes. La particularité de ces baya, c’est qu’ils sont très attirants. Quand monsieur même voit ça sur votre hanche, ah laissez ça (rires) », a-t-elle expliqué.
Pour ce qui est des prix, les baya vont de 500 FCFA à 3 000 FCFA, a indiqué la vendeuse. « Quand on vous dit baya 3 000 FCFA, vous allez crier, mais si vous portez ça, hum ! L’argent de popote là va tripler », s’est elle montré confiante.
« J’aime bien les produits de séduction et de beauté. À la base, mon homme apprécie donc je les lui sers. Je vais payer celui avec la chaine, l’ensemble de trois, pour lui faire plaisir », a confié une cliente, désirant garder l’anonymat.
Outre les perles de séduction, au stand de Mme Sawadogo, les visiteurs ont l’occasion de repartir avec de l’encens « housounan ». Il s’agit des produits africains très prisés pour leur senteur « agréable ». « Il n’y a pas de secret. Quand tu sais que ton homme aime telle chose, il faut le faire pour le maintenir. S’il aime les bonnes senteurs, pardon madame, il faut rester propre, faire sentir la maison bon et toi même sentir bon. Si tu sais qu’il aime ça, maximise dedans pour le garder. Quand monsieur se sent à l’aise et émancipé, ça sort facilement (monsieur donne l’argent facilement, ndlr) », s’est-elle adressé aux femmes.
D’après Asséta Sawadogo, l’encens s’achète bien depuis l’ouverture du SIAO. Les prix sont variés entre 1000 FCFA et 25 000 FCFA. « Nous sommes là, le début n’est pas facile, mais ça va et ça va aller le weekend », est-elle optimiste. Au passage, Asséta Sawadogo invite les visiteurs à faire le déplacement au SIAO pour découvrir de nouvelles choses.
Précisons que le SIAO se tiendra jusqu’à 3 novembre 2024 sous le thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ». Plus de 150 000 visiteurs de 30 pays sont présents à cette 17e édition du Salon.
Mathias Kam
Minute.bf