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jeudi 28 mars 2024

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Sit-in non autorisé du CISC : « C’est une mesure liberticide » (Daouda Diallo)

L’autorisation demandée par le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) n’a pas été accordée par la mairie de Ouagadougou qui estime que la tenue de cette manifestation engendrerait « un mauvais fonctionnement de cette institution indépendante ». En conférence de presse ce vendredi 10 janvier 2020, le collectif a dénoncé une mesure « liberticide » du maire et estime que « ce refus n’ébranle aucunement les organisations initiatrices de ce sit-in de soutien et d’encouragement de la justice ».

Toutes les voies légales pour l’organisation de ce sit-in ont été scrupuleusement suivies, à en croire Daouda Diallo, porte-parole du collectif. Le CISC a alors rencontré le ministre d’Etat, de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale qui n’a pas manqué de « saluer l’initiative ». Ensuite, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou a été saisi dans le même but de lui expliquer l’objectif de la manifestation initiée par le CISC. « Lui également a salué la démarche et l’initiative qui est une première et qui rompt avec les habitudes de pression faite sur la justice », ajoute Daouda Diallo.

« La justice ne saurait être sacrifiée sur l’autel d’intérêts politiciens » (Daouda Diallo)

Ainsi, la demande d’autorisation a été introduite par le collectif le 6 janvier 2020 auprès de la mairie de Ouagadougou, soit quatre jours avant la manifestation, le délai requis étant de trois jours. Une correspondance a également été adressée à la Direction générale de la police nationale et au ministre de la sécurité pour les tenir informer. Mais le 9 janvier 2020, soit quelques heures avant la tenue du sit-in, la décision du maire tant attendue tombe enfin. La demande a été rejetée…

Le CISC reste inébranlable

La demande d’autorisation a été rejetée par la mairie parce que, selon le bourgmestre, « le sit-in devant le palais de justice engendrerait un mauvais fonctionnement de cette institution indépendante ». Un « fallacieux argument », selon Daouda Diallo qui rappelle que ce sit-in ne visait qu’à « soutenir et encourager la justice qui, malgré les obstacles objectifs réels de tous ordres, avance dans ce dossier dont l’aboutissement ne fera que renforcer sa crédibilité mais aussi et surtout renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale dans le pays ».

Mais, ce refus, a prévenu Daouda Diallo, n’ébranle aucunement les organisations initiatrices de ce sit-in de soutien et d’encouragement de la justice. « Loin s’en faut. D’ailleurs, ne dit-on pas que l’adversité solidifie les luttes justes ? Nous nous réservons le droit d’utiliser toutes les voies légales et républicaines pour faire valoir nos droits chèrement conquis suite à de longues années de lutte », a soutenu le porte-parole du collectif. Ainsi, le CISC, le MBDHP, le Balai Citoyen, l’ODJ et toutes les organisations engagées dans la lutte pour la manifestation de la vérité dans le dossier Yirgou invitent leurs militants à rester calmes et mobilisés pour des actions fortes dans les prochains jours car « la justice ne saurait être sacrifiée sur l’autel d’intérêts politiciens ».

Armand Kinda

Minute.bf

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