Au traditionnel point de presse du gouvernement tenu le jeudi 14 novembre 2019 à Ouagadougou, le ministre en charge de la sécurité, Ousseni Compaoré était face à la presse pour faire le point sur le maillage sécuritaire, les consignes de sécurité et les précautions à prendre pendant cette période d’insécurité. Interrogé au cours de son intervention sur la situation qui secoue l’Alliance police nationale (APN) avec le licenciement de 21 de ses membres, Ousseni Compaoré a réagi. L’intégralité de sa réaction vous est proposée par www.minute.bf.
« Je vais vous dire ce que moi je sais [sur cette situation]. Je confirme que j’ai refusé de recevoir une délégation de l’Alliance Police nationale (APN). Je le confirme ! La raison est que, pour moi, l’APN n’existe pas juridiquement. Quand vous constituer une organisation, il faut que l’administration territoriale vous donne un récépissé de reconnaissance. Ils n’ont pas ce récépissé donc ils n’existent pas juridiquement et je le leur ai dit.
Je n’ai aucun problème à recevoir un policier, mon bureau est ouvert. Eux-mêmes, je leur ai parlé, ce sont des policiers, pourquoi je ne vais pas leur parler ? Mais, ils n’ont aucune existence juridique et ils le savent bien. S’ils vous ont brandi un papier du tribunal administratif qu’ils vous disent Conseil d’Etat, je crois qu’il est important que vous alliez lire le papier pour voir ce qu’il y a dedans. C’est le premier point.
Le deuxième point, je sais que le Conseil d’Etat peut désavouer un certain nombre de choses, mais cela n’est pas mon problème, je ne m’y mêle pas. Mais, je sais aussi que le Conseil d’Etat ou le tribunal administratif ne peut pas se substituer au ministre de l’administration territoriale pour leur délivrer de récépissé nécessaire. Et vous le savez bien. A partir de ce moment, je ne sais pas où est le débat. »
Propos recueillis par A.K.
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