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vendredi 29 mars 2024

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Situation sécuritaire : « Il y a une opinion qui demande même la démission du président Damiba… » (Benewendé Sankara)

L’ex-Alliance des Partis de la Majorité présidentielle (APMPM) s’est offusquée de la dégradation de la situation sécuritaire malgré la prise du pouvoir par les militaires. En conférence de presse le vendredi 1er juin 2022 à Ouagadougou, les partis membres de cette alliance ont réitéré leur soutien aux « forces combattantes engagées » dans la lutte contre le terrorisme, tout en invitant les autorités en place à s’occuper de cette question qui a « prévalu à leur prise de pouvoir.« 

« Le contexte national reste désespérément marqué à la fois par la recrudescence et la virulence des attaques terroristes qui endeuillent, chaque jour, davantage, notre Nation ; l’effondrement de la situation sécuritaire, l’accroissement sans cesse continu du flot de personnes déplacées internes dont le nombre, selon les statistiques officielles, a franchi la barre de deux millions de nos jours; la fermeture des écoles et centres de santé ; le renchérissement des produits de première nécessité et l’exacerbation du drame humanitaire sans précédent dans l’histoire de notre pays » : tel est le constat établi par Alassane Bala Sakandé, chef de la délégation de l’ex-APMP.

Et face à ce qu’il a qualifié de « sombre tableau clinique de la vie nationale » et de « détresse des populations », l’ex-APMP s’est offusquée de ce que les autorités de la transition aient choisi de « verser dans une fâcheuse rhétorique et une abominable communication tendant à occulter des réalités qui rythment le quotidien des Burkinabè. »

« Ils ont prétendu que c’est à cause des tueries qu’ils ont pris le pouvoir parce que ce sont eux les acteurs de la sécurité et de la défense. Mais depuis qu’ils ont pris les devants, les choses s’empirent… », a critiqué Alassane Bala Sakandé qui pense que les autorités actuelles doivent sérieusement se pencher sur la question sécuritaire. A ce propos, Me Benewendé Sankara a rappelé qu’« aujourd’hui, il y a une opinion qui demande même la démission du président Damiba… »

« Nous disons qu’ils (les militaires, ndlr) doivent se mettre en ordre de bataille afin que le peuple fasse bloc derrière eux pour combattre les hommes armés. Mais si, au lieu de faire ce pour quoi vous avez justifié votre prise de pouvoir, vous êtes à Ouagadougou pour démettre un tel de ses fonctions aujourd’hui, humilier tel autre demain, ça ne va pas aller », a-t-il soutenu, suggérant que la transition œuvre à réunir les Burkinabè autour d’un seul combat : la lutte contre le terrorisme.

Franck Michaël KOLA et Mouni Ouedraogo

Minute.bf

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