La première édition du Hackathon Smart City Challenge a fermé ses portes, le vendredi 24 juin 2022, au siège de l’Institut supérieur du Génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF). Au cours d’une cérémonie, les projets retenus et passés en incubation, durant une période de 6 mois, ont été gratifiés d’attestations de participation.
Dans le cadre de son projet « Transformation numérique inclusive en vue d’accélérer la marche vers les Objectifs du Développement durable (ODD) », le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) a financé l’ISGE-BF qui, à travers son Centre d’Entrepreneuriat et d’Innovation Technologique (CEINTECH), a organisé un Hackathon. Cette compétition visait à accompagner les meilleurs projets digitaux qui s’attaquent aux « challenges des villes ».
Smart City Challenge, puisque c’est de cette compétition qu’il s’agit, a mobilisé 125 projets, avant de retenir 20 pour une compétition de 10 places. 9 de ces 10 meilleurs projets ont intégré l’incubateur CEINTECH où pendant 6 mois, « ils ont bénéficié d’un accompagnement technique et d’un fonds d’amorçage pour développer leurs solutions et formaliser leurs projets. » La cérémonie de ce soir a ainsi consisté à sanctionner les 34 jeunes porteurs des 9 projets incubés d’attestations de participation.
Mais, rassure le Directeur général de l’ISGE-BF, Innocent Compaoré : « aujourd’hui, le processus d’incubation prend fin, mais la collaboration avec le CEINTECH se poursuit. » Il a surtout fondé l’espoir que, de ces projets, sortent « des entreprises viables et prospères. »
Les incubés n’en promettent pas moins. « La plupart d’entre nous, pour ne pas dire nous tous, étions au stade d’idée, il y a de cela 6 mois. Aujourd’hui, l’idée est derrière nous et nous parlons actuellement le langage de l’application finalisée et dans quelques années le langage de chiffre d’affaires », a déclaré, tout confiant, le représentant des incubés, Félix Tao.
Pour cela, il n’a pas manqué de saluer l’ISGE-BF à travers le CEINTECH, le PNUD et leurs coachs, pour la formation en « esprit entrepreneurial, en gestion d’entreprise, en design thinking… » qu’ils ont reçue. Même s’il a admis qu’ils sortent de cet incubateur avec les « aptitudes entrepreneuriales pour faire face aux difficultés [qu’ils rencontreront] », M. Tao n’a pas manqué de toujours demander l’accompagnement notamment du PNUD, à chercher des investissements pour eux, leur ouvrir certaines portes.
Le ministère de la transition digitale et le PNUD séduits par les projets incubés
Le représentant pays du PNUD, Mathieu Ciowela a fait savoir que « l’offre 2.0 du PNUD compte soutenir les actions de l’écosystème du numérique qui sont en phase avec son programme pays et les 3 dimensions visées par le nouveau plan stratégique 2022-2025 : la transformation structurelle, inclusive et numérique; ne laisser personne de côté ; et renforcer la résilience pour répondre à l’incertitude et au risque systémique. »
Maïmouna Zoungrana, représentant la ministre en charge de la transition digitale, a félicité les incubés pour les solutions numériques qu’ils proposent aux villes. « Il y a beaucoup de projets innovants », s’est-elle satisfaite, invitant les lauréats à approcher le ministère de la transition numérique pour pouvoir bénéficier des mécanismes qui ont été mis en place pour accompagner ce type d’initiatives.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf