(Addis Abeba, mercredi le 15 février 2023) Arrivée le 15 février 2023 à Addis-Abeba, S.E. Madame Olivia ROUAMBA a entamé un plaidoyer en vue de la levée de la suspension du Burkina Faso et des pays frères de la République du Mali et de la République de Guinée aux activités de l’Union Africaine.
Avec à ses côtés son homologue malien, Abdoulaye DIOP et l’ambassadeur Guinéen, la Ministre ROUAMBA a eu des échanges avec le ministre des Affaires étrangères comorien, Dhoihir DHOULKAMAL dont le pays va prendre bientôt la présidence de l’UA.
Faisant part des préoccupations actuelles à savoir la crise sécuritaire et humanitaire, S.E. Madame Olivia ROUAMBA a plaidé pour un appui des Comores à la levée de la suspension du Burkina Faso, de la République de Guinée et la République du Mali lors des discussions à ce sommet.
« La suspension en elle-même constitue un frein dans la mobilisation des partenaires en vue de faire face à la double crise sécuritaire et humanitaire dans nos pays, des projets de financement dans divers domaines du développement nous échappent », indique-t-elle.
La ministre ROUAMBA a exprimé le souhait que les trois pays en Transition puissent participer aux réunions portant sur des questions qui les concernent. « Il est nécessaire que nous puissions nous exprimer et apporter les réponses justes sur la situation réelle de nos pays… C’est une question de survie face à l’emprise terroriste. Raison pour laquelle, nous attendons de nos organisations africaines qu’elles puissent nous être solidaires dans nos efforts de sécurisation de nos populations ».
S.E. Madame Olivia ROUAMBA, souligne par ailleurs que les Transitions ont affiché une volonté politique claire de revenir à un ordre constitutionnel en adoptant une charte de la Transition et en mettant en place un mécanisme de suivi et d’évaluation de la Transition de concert avec la CEDEAO. « Nous souhaitons que la voix de nos populations soit entendue à ce sommet car ce sont elles qui souffrent le plus de l’application mécanique des textes de l’UA », explique-t-elle.
En réponse, le ministre des Affaires étrangères comorien a salué la démarche de ses homologues. Il a marqué la disponibilité des Comores à l’écoute et à s’investir sur le sujet, car dit-il, « il s’agit d’un problème africain et l’Afrique a le devoir de travailler à trouver des voies et des passerelles pour le résoudre ».
Dhoihir DHOULKAMAL dit prendre en compte les préoccupations posées. En plus d’assurer de les transmettre au président de l’Union des Comores, Azali ASSOUMANI, il a évoqué la possibilité d’une audience entre le Président entrant de l’UA et les ministres burkinabè, guinéen et malien des Affaires étrangères.
DCRP/MAECR-BE
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