Le Parti de l’Indépendance, du Travail et de la Justice (PITJ) a tenu sa rentrée politique, le vendredi 30 mars 2018, à Ouagadougou. Face aux journalistes, le secrétaire général du PITJ, Soumane Touré, a dénoncé ce qu’il appelle « les forces obscures et rétrogrades du Centre » et qualifié les dirigeants actuels de « voleurs et d’incapables ».
« C’est en dessous de 0. C’est -20/20 ». C’est la note qu’a attribuée le secrétaire général du PITJ, Soumane Touré à la gouvernance de Roch Kaboré, deux ans après la prise du pouvoir par le MPP. Pour Soumane Touré, rien ne bouge dans le bon sens. Il a qualifié le président du Faso tout comme les membres du gouvernement d’être « des nuls, des incapables, des voleurs ». Pour le secrétaire général du PITJ, le régime actuel est porté par un « regroupement d’intérêts économiques » et non une mouvance présidentielle soucieuse du bien-être des populations. Par ailleurs, il a lancé un appel au changement par la désobéissance civile et par une révolution mentale et culturelle. Citant le Coran, le SG du PITJ a déclaré : « Même Dieu ne change pas la nature d’un peuple tant que ce peuple-là n’a pas changé ce qui est en lui ».
Les « forces obscures et rétrogrades du Centre »
Égal à lui-même, celui qui est connu pour ses flèches incendiaires lorsqu’il exprime ses opinions n’a pas manqué de critiquer « l’ethnicisme » porté par les Mossés. C’est dans cette logique qu’il a laissé entendre que le gouvernement actuel est l’incarnation de l’ethnicisme et du régionalisme, ce qui provoque, selon lui, « l’indignation » et « l’instabilité sécuritaire ». « Quatre ans de gouvernance ethniciste de notre pays par les forces obscures et rétrogrades du Centre ont amené le Burkina Faso à une crise majeure grave », a-t-il martelé avant de s’attaquer aux autorités coutumières et religieuses en ces termes : « Elles sont mauvaises. Elles ne connaissent pas Dieu. Elles n’ont pas honte de ce peuple ».
« Tout ce que je veux est qu’ils (Ndlr ; dirigeants) me saisissent pour envoyer en Justice »
Foi de Soumane Touré, ces autorités-là sont responsables des grandes crises qu’ont connues et que connaissent le Burkina. Interrogé sur la gravité des accusations, Soumane Touré a tout simplement déclaré : « Tout ce que je veux est qu’ils (Ndlr ; dirigeants) me saisissent pour envoyer en Justice. C’est là que je vais tout déballer… Le PITJ assume ces accusations graves et en apporte les preuves détaillées ».
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