Les Organisations non-gouvernementales (ONG) membres du Secrétariat permanent des ONG (SPONG) ont tenu un atelier, ce mardi 23 mars 2021 au siège du SPONG à Ouagadougou, dans le but de faciliter un partage d’expérience et d’analyser les défis communs qui se présentent aux acteurs de l’éducation. Cet atelier est également un cadre d’échanges sur la mise en oeuvre de la stratégie accélérée d’éducation en situation d’urgence.
Au Burkina Faso, plusieurs ONG oeuvrent dans le domaine de l’éducation pour soutenir le gouvernement à rendre pérenne l’offre éducative. C’est dans cette dynamique que les ONG Associations de développement (ONG-AD) se sont retrouvées autour d’un atelier afin d’apporter un regard critique sur la stratégie accélérée d’éducation en situation d’urgence, d’analyser les forces et les faiblesses de cette stratégie, et de proposer des pistes d’amélioration pour que le droit à l’éducation en situation d’urgence soit une réalité dans le pays.
Cet atelier, convient-il de noter, se tient dans un contexte de crise sécuritaire où, selon les chiffres annoncés en 2020 par le ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro : « 2 369 établissements sont fermés à cause des menaces terroristes et cette situation affectait 325 245 élèves et 10 048 enseignants avec 623 établissements endommagés ».
Ces chiffres interpellent à plus d’un titre les ONG-AD et nécessitent la conjugaison de plusieurs efforts afin de poursuivre l’offre d’éducation en situation de crise. Ainsi, de façon concrète, à entendre Mavalow Christelle Khaloulé, présidente du conseil d’administration du SPONG, certaines ONG-AD présenteront au cours de cet atelier les indications qu’elles expérimentent sur le terrain, notamment dans ce contexte de crise sécuritaire et sanitaire. À l’issue de cela, indique-t-elle, « les meilleures pratiques seront partagées entre organisations en plus des suggestions et des améliorations que nous allons apporter au gouvernement ».
« Il faut que la question de l’éducation de façon globale soit revue »
En outre, concernant les actes d’indisciplines constatés dans certains établissements du pays, Mme Khaloulé fait savoir que cela est la résultante de plusieurs facteurs et, a l’en croire, les contributions de différents acteurs permettraient de pallier le phénomène. À l’écouter sur ce point, les ONG-AD feront aussi des propositions concrètes à travers les expériences réussies sur le terrain.
« Il faut que la question de l’éducation de façon globale soit revue et que cela face réellement l’objet d’une attention plus grande malgré le fait que nous soyons dans un contexte où tout est prioritaire à la fois », a suggéré la présidente du conseil d’administration du SPONG, avant de confier qu’au sortir de l’atelier, les propositions retenues seront adressées au ministère en charge de l’Education ainsi qu’à celui chargé de la Jeunesse.
Hervé KINDA
Minute.bf
