mercredi 11 décembre 2024
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Suspension de France 24 : c’est une « hygiène de salubrité médiatique » (Imhotep Bayala)

La suspension de la diffusion des programmes de la Télévision française France 24 est analysée par Imhotep Lianhoué Bayala, membre fondateur du Mouvement deux heures pour l’Afrique, deux heures pour l’Afrique. Cet acteur de la société civile salue cette décision du gouvernement burkinabè de suspendre France 24, car la Télévision « s’est rendue coupable d’un crime extrêmement grave ».

Depuis hier lundi 27 mars 2023, le gouvernement a décidé de suspendre sur tout le territoire burkinabè, la diffusion des programmes de la Télévision française France 24. Cette décision intervient après « un entretien relayé sous forme de chronique par la télévision sur ses antennes avec le chef de AQMI, groupe terroriste opérant dans le Sahel ».

Imhotep Lianhoué Bayala, secrétaire général de « Deux heures pour nous, deux heures pour Kamita », a salué la décision des autorités burkinabè. Pour lui, c’est « une hygiène de salubrité médiatique pour permettre aux Burkinabè de ne pas être pollués par une forme de propagande médiatique partielle ». « Partielle et parcellaire parce que France 24 s’est rendue coupable d’un crime extrêmement grave. Parce que France 24, en plus de se livrer de façon pathétique et ridicule en agence de communication du terrorisme international, est dans une tentative de légitimation des actions cruelles, criminelles et barbares qui sont posées dans notre pays », a expliqué Imhotep Lianhoué Bayala. C’est donc dire, à l’en croire, que la suspension de France 24 est « historique » pour le Burkina.

Faisant un parallèle avec le génocide rwandais, Imhotep Lianhoué Bayala, soutient qu’il ne faut pas tomber dans le piège de vouloir « par le couloir de la liberté d’expression, qui est un droit éthique, fondamentalement utile, ouvrir la porte des radios milles collines, des médias à comportement milles collines ».

« Comment la France peut-elle expliquer en toute éthique, en toute déontologie, la sincérité de sa coopération et être le relai médiatique des actions criminelles de ceux qui endeuillent le Burkina; Non c’est une coopération non nécessaire », s’est-il indigné, tout en ajoutant qu’il faut « davantage prononcer notre hostilité vis à vis de cette puissance impérialiste, nuisible à la survie de notre pays ».

« La liberté d’expression est un acte suffisamment responsable qu’il ne saurait s’accommoder les comportements contre la liberté de France 24. C’est une ligne éditoriale qui vise à encourager les actions du terrorisme dans le Sahel, à promouvoir ses actions et à être le relai de ceux qui nuisent à notre stabilité, à notre économie, à ceux qui nuisent et qui créent tous les jours des avalanches d’hommes et de femmes sans dignités. Je crois fondamentalement que la liberté d’expression dont nous avons besoin c’est celle qui fait la promotion des droits à la vie et non celle qui fait la promotion des criminels, ceux qui tendent leurs mégaphones aux criminels pour qu’ils expliquent pourquoi ils nous tuent », a clairement martelé Imhotep Lianhoué Bayala.

Ce dernier en vient à la conclusion selon laquelle : « Non nous ne pouvons pas avoir des alliés qui sont les intimes amis de ceux qui nous nuisent, de ceux qui nous détruisent ».

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Une très belle analyse de la part de Imhotep Bayala. Félicitations à lui 🙏🙏🙏 Et merci pour votre travail !!!!

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