La première session de jugement de la chambre correctionnelle spécialisée du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme se poursuit ce 13 août 2021 au Tribunal de Grande Instance Ouaga-II. Quatre dossiers sont à l’ordre du jour. Pour la troisième comparution, D.O.M est accusé d’association de malfaiteurs, dégradation aggravée de biens mobiliers et immobiliers, détention illégale d’armes à feu le tout dans une entreprise terroriste.
En effet, le téléphone portable de D.O.M a été retrouvé dans la mine d’or d’Inata, après une attaque terroriste. Le château d’eau de ladite mine a été criblé de balles de kalachnikov, après que les terroristes ont tenté vainement d’endommager la station de pompage de la mine en question. Après le départ des terroristes sur les lieux de l’attaque, la gendarmerie venue faire le constat a retrouvé un téléphone portable sur les lieux. Après investigations, il ressort que la puce du téléphone appartient à D.O.M.
Celui-ci, depuis la mise en accusation jusqu’à sa comparution devant le juge n’a pas nié le fait que le téléphone et la puce lui appartiennent. Mais au début, il faut rappeler que lorsqu’il a été arrêté par la gendarmerie, il a essayé de cacher son identité aux gendarmes.
Quand on lui a demandé si c’était bien lui D.O.M il répondait toujours par la négative. Jusqu’à ce que sa femme et son frère confirment que c’est bien lui.
À la barre quand le juge lui a demandé la raison pour laquelle il a caché son identité aux agents qui l’ont appréhendé, il a affirmé qu’il a eu peur des hommes en tenue raison pour laquelle il a caché son identité.
Quant au téléphone portable retrouvé sur les lieux de l’attaque, il reconnaît que c’est bien son téléphone, mais qu’il avait échangé son téléphone sans enlever sa puce avec un certain I.B et lui, à son tour a échangé le même téléphone avec un certain O.C sans pour autant enlever la puce. Il dit ne pas savoir comment son portable s’est retrouvé sur le lieu de l’attaque. Il clame son innocence et confit qu’il a juste échangé son portable avec quelqu’un qui lui a demandé.
Le procureur, lui, a dit douter de son innocence et a requis pour une peine d’emprisonnement de 10 ans, une amende d’un million, le tout ferme avec une période de sûreté de 7 ans, contre le prévenu.
Les juges, après une pause de 30 minutes, ont livré leur verdict et ont condamné D.O.M à une peine d’emprisonnement de 10 ans avec une amende d’un million, le tout ferme avec une période de sûreté de 7 ans.
La prochaine comparution a été renvoyée à la session prochaine pour des contraintes de temps.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf