dimanche 8 septembre 2024
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Thèse de doctorat/Archéologie: Lassané Toubga analyse la dynamique de l’occupation du massif de Gobnangou

L’étudiant Lassané Toubga a présenté le jeudi 06 octobre 2022, les résultats de ses recherches en Archéologie africaine, pour l’obtention de sa thèse de doctorat unique à l’Université Joseph KI-ZERBO. Pour avoir orienté et développé avec succès son analyse, il a obtenu du jury, la mention « Très Honorable ».

« Préhistoire du massif du Gobnangou (Sud-est du Burkina Faso): détermination de la dynamique de l’occupation à travers l’étude technomorphologique des artefacts lithiques de l’abri sous roche de Maadaga », c’est ce thème que l’étudiant Lassané Toubga a choisi de développer pour sa thèse de doctorat unique en Archéologie africaine. Après trois années de recherches, il a soumis la substance de son travail à l’appréciation des membres du jury, dans l’après midi du jeudi 06 octobre 2022. Le choix d’une telle thématique s’est justifié d’après lui, par sa volonté d’apporter des éléments nouveaux à la connaissance de la préhistoire Burkinabè. L’objectif était, à l’en croire, de comprendre la dynamique de l’occupation du massif de Gobnangou à travers l’étude des vestiges anciens retrouvés dans l’abri sous roche de Maadaga. « Ce qu’on a utilisé essentiellement dans l’abri sous roche de Maadaga ce sont essentiellement des pierres. Et on peut prouver par analogie, à travers les caractéristiques de ces pierres taillées que l’homme y était dans une période entre 200 000 ans et 30 000 ans (avant Jésus Christ). Il y a une deuxième phase où on peut prouver également que l’homme y était entre 12000 ans jusqu’à 6500 ans (avant Jésus Christ) », explique Lassané Toubga.

Lassané Toubga présentant les résultats de ses recherches

Au sortir de son étude, le jeune archéologue dit avoir identifié 4 faciès culturels. Les faciès étant l’ensemble des caractéristiques comportementales similaires identifiées dans un lieu donné pendant un temps donné. Il dit avoir également découvert dans son étude, 58 527 artefacts (vestiges ndlr) sur le site de l’abri sous roche du massif de Gobnangou. Une découverte qui démontre à souhait, selon ses dires, l’existence de sites préhistoriques au Burkina Faso.

Mention « Très honorable »

A l’issue de la présentation de son travail, le jury formé de six Professeurs issus d’Universités burkinabè, sénégalaise, béninoise et portugaise, a reconnu que son étude apporte des éléments nouveaux dans la recherche scientifique. Tout en lui recommandant d’intégrer les critiques qui ont été faites, il lui a attribué la mention «Très honorable». Mention qui se justifie, selon le Président du jury, Professeur Ky Jean Célestin, par l’originalité du travail présenté. « Cette thèse a étudié un site préhistorique duquel ont été mis au jour des vestiges, témoins d’un savoir faire technique et technologique des hommes de la préhistoire. Donc il a voulu remonter dans le temps pour montrer que des cultures se sont développées au niveau de ce site pendant la période préhistorique et qui ont mis au point différentes techniques qu’il a étudiée. C’est ça la qualité de cette thèse qui vient reculer les frontières de notre ignorance sur la préhistoire au Burkina Faso », a-t-il confié.

Pr Ky-Jean Célestin, Président du jury

Pour l’élaboration de ses recherches, il faut noter que Lassané Toubga n’a pas pu aller sur le terrain en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Le document est donc, selon son directeur de Thèse, Lassina Koté, Professeur Titulaire d’archéologie et de Préhistoire à l’Université Joseph Ki-ZERBO, le fruit de plusieurs compilations de travaux antérieurs réalisés dans le cadre d’un programme de recherches avec l’Université de Francfort entre 1989 et 1991. Toute chose qui, cependant, des dires du directeur, n’entâche en rien la qualité de l’étude de son filleul.

Situé dans l’extrême sud-est du Burkina Faso, précisément dans la province de la Tapoa, le massif de Gobnangou est un monticule résiduel, faisant partie d’un ensemble de bourrelets parallèles qui forment la chaîne de l’Atakora au Bénin. Cette chaîne montagneuse qui se prolonge au Niger et au Togo, a été formée au cours de l’ère primaire.

Oumarou KONATE

Minute.bf

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