vendredi 18 octobre 2024
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Tournoi de pétanque hommage à Moustapha Sarr : L’AS poste remporte la 3e édition

La 3e édition du tournoi de pétanque dénommée Moustapha Sarr a connu son apothéose, dans l’après-midi de ce dimanche 11 juin 2023, à Ouagadougou. C’est l’AS poste qui a dominé la compétition sur une cinquantaine d’équipes présentes en s’adjugeant le graal.

C’est un tournoi de pétanque qui vise essentiellement à rendre hommage à Mamadou Moustapha Sarr. Ce dernier est décédé en 2019. Selon sa fille aînée Yasmina Sarr, il était un amoureux du sport en l’occurrence du jeux de la pétanque. Chose qui a été déterminant dans l’histoire du quartier Wayalghin de Ouagadougou. « Comme c’est quelqu’un qui était très actif dans le quartier, il a fait vraiment beaucoup pour la jeunesse de Wayalghin. Ça fait près de 40 ans que nous vivons dans ce quartier là. Quand nous avons aménagé ici c’était un non loti, sans eau, ni électricité ni voiries. Il s’est battu pour cela. Et à son décès, les jeunes ont décidé qu’on commémore chaque année sa mémoire à travers l’organisation d’une activité sportive. On a choisi la pétanque parce que c’était un amoureux de la pétanque », a-t-elle rappelé.

Yasmina Sarr, fille ainée de Moustapha Sarr

À l’en croire, pour cette 3e édition, il y a plus d’engouement par rapport aux années précédentes parce qu’il a plus de 100 équipes sur 50 souhaitées qui se sont inscrites.

Sur les 50 qui se sont prêtées à l’exercice, deux équipes ont réussi à se hisser en finale. L’AS Poste était aux prises avec Bangre Nooma. À l’issue du jeu, c’est finalement l’AS Poste qui a été plus adroite avec 13 points contre 3 pour Bangre Nooma.

L’AS Poste vainqueur de cette 3e édition du tournoi, est repartie avec une enveloppe financière de 100 000 FCFA, un arbre (manguier) et le trophée.

L’équipe malheureuse, Bangre Nooma a été consolée avec une enveloppe de 75 000 FCFA. L’équipe classée 3e a reçu une enveloppe financière de 50 000 CFA. À noter que toutes les équipes ont reçu un accompagnement.

Vue la motivation autour de la présente édition, Yasmina Sarr, a souhaité que cette activité prenne une tournure nationale. « On espère que ça soit un tournoi qui devienne même nationale, parce que la pétanque est un art. On se dit que si on parvient à la rendre comme une compétition nationale, on pourra permettre à beaucoup d’exprimer leur passion », a-t-elle souhaité.

Pour le Naba Boulga, il a voulu associé son image à ce tournoi parce que l’homme pour qui l’activité est dédié est pour lui un deuxième père. « Je l’appelle affectueusement papa Moustapha Sarr, parce que, pour dire vrai, c’est un deuxième papa pour moi. Ce n’est pas à démontrer qu’il a vraiment vécu utile. C’est l’occasion pour nous de le témoigner toute notre reconnaissance et le dire, de là où il est, grand merci et prier pour lui afin que les bienfaits qu’il a eu a posé ici sur terre, il puisse les récolter dans l’au-delà », s’est-il exprimé.

Bruno Dipama, habitant du quartier Wayalghin

Selon Bruno Dipama, habitant du quartier Wayalghin, c’est une initiative et un soutien sans cesse renouvelé à l’endroit de la famille Sarr. « Nous sommes pratiquement de la famille Sarr au même titre que ses enfants. C’est la 3e édition nous sommes là pour soutenir, comme nous l’avons fait aux deux éditions précédentes. Ce qui est important dans la vie d’un homme, c’est de mener premièrement une vie utile. Et une vie utile, c’est qu’après ton départ, il y a ce qu’on appelle la vie transcendantale. Tu n’es pas là mais tu es toujours présent dans la mémoire individuelle et collective des hommes. Donc nous ne doutons pas qu’il est présent dans les mémoires », a-t-il témoigné.

Aussi, un don d’une tonne et demie de riz a été fait à l’endroit des personnes déplacées internes et du matériel de nettoyage a été offert au CSPS du quartier Wayalghin.

Selon les dires de Mohamed Sarr, fils de Moustapha Sarr et président du comité d’organisation, ces actions s’inscrivent dans le cadre de la promotion du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. M. Sarr n’a pas caché sa satisfaction au vue de l’engouement et la réussite de cette initiative depuis 3 années.

Moustapha Sarr fut, avant sa mort, Directeur du Parc urbain Bangr-Wéogo à Ouagadogou. C’était un amoureux de la nature et du sport.

Jean-François SOME (Stagiaire)
Minute.bf

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