lundi 23 décembre 2024
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Transition : Anaïs Drabo révoltée contre le quota de 10 députés accordés aux partis politiques

Les discussions des assises nationales sur la charte de la transition qui ont débuté ce 28 février 2022 aux alentours de 9h ne sont pas encore terminées. Plusieurs points comme la gratuité du mandat des députés de l’Assemblée législative transitoire, le quota des députés pour les différentes entités de la société font l’objet de désaccords entre les différents participants. www.minute.bf a tendu son micro à Anaïs Drabo, du Mouvement Sauvons le Burkina. Elle est participante à ces assises au nom de la société civile.

 « Je suis contente d’abord parce qu’on a eu un espace (assises nationales sur la charte de la transition, ndlr) pour dire ce qu’on pense, même si on a été déçus », a dit tout net, Anaïs Drabo, à l’entame de son propos.

Déçue, dit-elle, parce qu’ « il y a eu un comité qui a réfléchi à [leur] place et franchement ». « Je n’étais pas contente du tout. Un bas peuple sort crier et on ne tient pas compte de ce bas peuple, on va plutôt prendre des personnes nanties qui n’ont rien à voir avec ce bas peuple pour réfléchir à sa place. Je ne sais pas si c’est ce comité (commission de réflexion sur le projet de la charte de la transition, ndlr) qui est contre ce bas peuple ou si c’est le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui est contre ce bas peuple. Je ne suis pas contente pour ça », a-t-elle critiqué. Cependant, elle se réjouit d’avoir eu l’occasion de dire ce qu’elle pense lors des échanges.

En outre, en ce qui concerne la substance des échanges, Anaïs Drabo confie : « on a parlé franchement du quota genre. En plus nous avons discuté de l’article 23 de la charte, où ils font un dispatching des membres de l’Assemblée législative transitoire (ALT). On parle de 51 députés, le chef de l’État doit nommer 13 personnes et 13 personnes pour les régions. Ce qui m’a sidérée, c’est que les Organisations de la société civile (OSC) se retrouvent avec 7 membres et les partis politiques avec 10 membres. On sait bien qu’avec l’ancienne majorité au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) il n’y a jamais eu d’opposition. L’opposition non affiliée (ONA) c’est encore le MPP et les autres partis c’est également le MPP. Donc le MPP que nous sommes sortis combattre pour la mal gouvernance se retrouve encore avec 10 membres à l’Assemblée transitoire ». Un pan des discussions qui offusque particulièrement Anaïs Drabo.

« Ces 10 membres dépassent le nombre des OSC, qui n’ont droit qu’à 7 membres. Donc, c’est comme si on se foutait de nous », a-t-elle fustigé avant de s’indigner du fait que l’on travaille actuellement à « ramener » un gouvernement qui a été « combattu » pendant longtemps pour [les] commander ».

Mais, en définitive, elle se résout à penser que c’est le MPSR le problème. « Moi, je n’en veux pas au comité puisque c’est le MPSR qui a mis en place ce comité sans nous avoir dit quelque chose. On nous a imposé des personnes pour réfléchir à notre place et là j’en veux au MPSR », a-t-elle laissé entendre. Pour terminer, elle prévient: « si ce MPSR est venu pour suivre les pas du MPP qu’on a combattu dans les rues, ils ne vont pas faire long feu parce qu’on va les combattre encore ».

Minute.bf

6 Commentaires

  1. Madame, je ne pense pas que c’est votre soi-disant combat qui a amené le changement de régime. C’est un coup d’État et non une insurrection. Donc, un peu d’eau dans ton vin. Si on veut gagner le combat contre le terrorisme, mettons-nous ensemble. Évitons les erreurs du passé en cherchant à exclure des gens, ils ont aussi leur place dans la société.

  2. Laissons les discours de côté et mettons nous au travail. Le temps presse et les terroristes gagnent du terrain. Les choses ne pourront jamais être comme on veut. Si les dcisions requièrent l’assentiment d’un grand nombre de gens, svp enterrez vos disputes que je trouve inutiles.

  3. Même vous les soi disant réprésentants de la société civile, chacun cherche sa place pour bien souper. Burkina ne resume pas à Ouagadougou. Vous avez consulté qui avant de partir? Donc ne vous plaignez pas de ce qui se passe làbà. Au Burkina, il n’y a rien de nouveau.

  4. Jusque là on observe tout le monde. Je pense que dans tous çà là le MPSR sait ce qu’il y a de plus important à faire et ce n’est du jeu du tout mais plutôt un sacrifice.

  5. Cette dame commence à m’énerve pour qui elle se prend en fin de compte mais ce n’ai pas elle le problème se le Mpsr qui à considérée ses propos.ils est ai temps d’ouvrir bien l’oeil surtout le bon

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