La 64e session ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a mandaté les présidents du Togo, du Bénin et de la Sierra Leone pour engager un dialogue avec le Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), en vue de trouver une sortie de crise. L’organisation ouest-africaine veut notamment une transition de courte durée.
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, au cours de sa 64e session ordinaire, se penchant sur la situation sociopolitique au Niger, a déploré « profondément le maintien en détention du Président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs par le CNSP et le manque d’engagement de la part du CNSP à rétablir l’ordre constitutionnel ».
Ainsi, la Conférence a réitéré sa demande au CNSP de procéder « à la libération immédiate et sans condition du Président Mohamed Bazoum, des membres de sa famille et de ses collaborateurs ».
Par ailleurs, dans le sens de trouver une sortie de crise, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a mis en place un Comité des Chefs d’État composé des présidents du Togo, Faure Gnassingbé, de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, du Bénin, Patrice Talon « pour engager le dialogue avec le CNSP et les autres parties prenantes nigériennes, en vue de convenir d’une feuille de route pour une transition de courte durée, de mettre en place des organes de transition ». La mission de ce collège de présidents devra également « faciliter la création d’un mécanisme de suivi et évaluation de la transition, en vue du rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel ».
Et c’est seulement « sur la base des résultats des discussions du Comité des Chefs d’État avec le CNSP » que la CEDEAO dit pouvoir « envisager un assouplissement progressif des sanctions imposées au Niger », depuis la prise du pouvoir par les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.
Minute.bf