En marge de la Semaine nationale de la Citoyenneté (SENAC), prévue se tenir du 23 au 27 octobre 2023, le Burkina Faso célèbre ce lundi 23 octobre, la journée nationale du drapeau et des symboles du Faso. À cet effet, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre du Burkina Faso a saisi l’occasion pour faire un cours d’histoire sur le drapeau national, tout en lançant un appel à ceux qui se reconnaissent dans la Transition actuelle, « de se dresser pour la défendre ».
C’est parti pour la semaine de la Citoyenneté. Opportunité saisie par le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, pour rappeler aux citoyens, l’histoire qui se cache derrière le drapeau national et derrière les symboles de l’État.
« Le drapeau actuel est un produit de la révolution sankariste. Il symbolise la rupture avec un passé de résignation pour un futur de participation, d’engagement et de prise de conscience individuelle et collective », a d’abord indiqué le Premier ministre, avant d’entamer son cours d’histoire.
« L’ancien drapeau était de couleur noir, blanc et rouge représentant les trois fleuves, la Volta noire, rebaptisée Mouhoun à la révolution, la Volta blanche rebaptisée Nakambé par la révolution et la Volta rouge rebaptisé Nazinon par la révolution. Les couleurs étaient dressées de façon horizontale imitant le mouvement de l’eau qui coule. Le vert de l’actuel drapeau traduit les richesses de la nature qu’il faut préserver par le sacrifice du sang rouge pour que rayonne l’étoile jaune de la prospérité et d’un avenir radieux », a-t-il enseigné.
Me Apollinaire Kyelem de Tambela ne s’est pas arrêté en si bon chemin. À l’en croire, le régime de la Transition avec le Capitaine Ibrahim Traoré est venu « pour redonner au drapeau les vertus qu’il avait perdues dans les cœurs et dans les comportements ». « Il (le régime de Transition, ndlr) veut marquer une rupture entre un passé récent et un futur que nous voulons construire. Il s’agit de jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau », a-t-il ajouté.
Appel à défendre la transition
« Nous avons trouvé une situation où des opérateurs économiques nationaux et étrangers voulant investir au Burkina Faso se voyaient exiger de fortes sommes, rien que pour avoir l’autorisation de faire examiner leur dossier, et cela, sans égard aux perspectives d’emploi et de création de richesses projetées. Nous avons trouvé des systèmes d’enrichissement illicite aux moyens de manipulation d’écriture sous la couverture des textes légaux pris à dessein. Ce qui rend difficile, voire impossible des poursuites en justice en l’état actuel de notre droit. Nous avons trouvé des sommes énormes englouties rien que pour des études de projets qui n’ont jamais vu le jour. Nous avons trouvé un système de rémunération injuste et parfois exorbitante dans l’administration et dans les sociétés d’État dans un contexte de difficulté économique. Nous avons trouvé des situations où des dossiers traduits en justice n’aboutissent pas. Même au sein des institutions de contrôle, des entraves à la bonne gouvernance existent. Beaucoup de réformes s’imposent donc pour la refondation de l’État et de la société », a dépeint le Premier ministre.
Ainsi, selon le chef du gouvernement, beaucoup de personnes sentant venir des réformes qu’ils ne souhaitent pas, « font feu de tout bois pour abattre le régime de la Transition ».
« Il revient à ceux qui s’identifient dans les réformes initiées ou projetées par la Transition de se dresser pour la défendre. Ceux qui ont conçu le drapeau que nous célébrons n’ont pas été défendus quand l’adversité sur toute ses formes s’est dressée contre eux. Cela doit servir de leçon à tous. C’est alors que nous mériterons le drapeau de la révolution sankariste. », a-t-il lancé par deux fois.
En rappel, la Semaine nationale de la Citoyenneté (SENAC) se tient sous le thème « Citoyenneté en action pour la reconquête de l’intégrité du territoire national ».
Mathias Kam
Minute.bf