Ceci est une tribune du docteur Hyacinthe Ouédraogo, écrivain, Président du Mouvement Conscience Nouvelle (MCN) et Membre fondateur du Groupe d’Initiatives pour la Refondation de la Patrie (GIRP).
« Depuis le retour de Blaise Compaoré à Ouagadougou, une certaine opinion tente de diviser le peuple burkinabè en deux tendances : choisir pour la paix et dans ce cas faire fi de la justice ou choisir pour la justice et risquer la disparition de la nation.
Je crois que ce format est très faux. Nous sommes Burkinabè c’est à dire des hommes intégres. C’est une des marques de notre identité. Nous n’avons pas à choisir entre la justice et la paix. Nous avons obligation de rechercher les deux. La justice, la paix et la survie de la nation. Et c’est bien possible.
On tente de nous faire croire que la paix et la victoire sur le terrorisme sont possibles sans la justice. Oui il est évident que la Nation et la paix sont au dessus de la justice. Mais on oublie de souligner que la justice et la vérité sont les pierres angulaires de la paix et de la stabilité d’une nation. On ne peut jamais avoir la paix en contournant la justice. La transition fait fausse route à ce niveau et ses erreurs risquent de plonger davantage le pays dans la division et dans le chaos. La prime à l’impunité n’est qu’une prime au terrorisme.
La vérité et la justice ne sont pas une finalité mais les matériaux de base pour construire la Nation forte dont nous rêvons tous et cela est bien possible. Quelqu’un a dit: La paix est un arbre qu’on arrose avec l’eau de la justice. Nous devrons comprendre cela et travailler au triomphe des valeurs sacrées.
Dr Hyacinthe W. Ouédraogo, écrivain, Président du Mouvement Conscience Nouvelle (MCN) et Membre fondateur du Groupe d’Initiatives pour la Refondation de la Patrie (GIRP)« .
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