jeudi 21 novembre 2024
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Tribune: « Pour un Burkina de demain, devons-nous gagner la paix ou créer la paix? »

Ceci est une tribune signée du citoyen Pascal Hien sur la situation sécuritaire du pays.

DIALOGUER OU PÉRIR ?

POUR UN BURKINA DE DEMAIN, DEVONS-NOUS GAGNER LA PAIX OU CRÉER LA PAIX ?

 Comme dirait, gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix. Mais qui veut la paix prépare la guerre.

A ceux qui rejettent toute forme de négociation avec les terroristes,
Il est bon de relever ici que toutes les études sur le terrorisme dans notre pays s’accordent à dire que la réponse militaire seule ne suffira pas.

Il faudra encore déployer des programmes de développement économique dans les zones dites à fort défi sécuritaire.

je voudrais leur faire remarquer que notre État ne peut pas se refuser toute négociation avec les groupes armés terroristes car ceux qui nous attaquent sont bien des Burkinabè; il est de bon ton de créer les conditions afin de ramener ces fils du pays qui ont pris le mauvais chemin.

Doit-on le rappeler que la majorité de ces fils égarés sont le plus souvent dans ces groupes soit par contrainte, par stigmatisation, soit par des déviances religieuses, par le fait de la pauvreté ou par vengeance ? Et très souvent sont pris au piège de leurs désillusions par les Faux leaders qui les ont poussé à prendre les armes contre la Nation; du regret.

Ces derniers attendent l’assurance d’être protégé avec leurs familles afin de déposer les armes d’où la nécessité de créer ces comités de dialogue.

Et d’ailleurs, depuis quand négocier est synonyme de faiblesse ?

Tout dépend des termes de références. Actuellement nos autorités parlent de dialogue plutôt que de négociation même si au fond, les deux termes ne sont pas antinomiques.

Cela signifie que même s’il faut faire la guerre, il ne faut surtout pas oublier que la pacification véritable de l’espace territorial nécessitera des actions plus fraternelles, plus conciliantes.

Que Dieu protège le Faso et que la paix, la véritable paix retrouve les cœurs des fils du Pays.

HIEN D PASCAL

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Bonsoir Mr HIEN Pascal pour votre contribution. Je partage votre opinion. Car négocier n’est pas synonyme de faiblesse. Refuser de négocier c’est refuser de prendre en compte les attentes de l’autre. C’est refuser d’être humble pour écouter l’autre. A mon humble avis, l’on doit apprendre à se remettre en cause par rapport à ce que l’on fait dans le cadre de la gouvernance et se poser les questions ci-après :
    1) est-ce que ma manière de diriger ou de gouverner est juste et impartiale?
    2) est-ce que les attentes de tous sont prises en compte ?
    3) est-ce que en tant que gouvernant, je privilégie l’intérêt général ?
    Est-ce que je suis un leader charismatique comme Thomas Sankara épris de justice et d’humanité ?
    4) est-ce que je mets sur le même pied d’égalité tous les burkinabé ?
    Est-ce que je suis intègre et patriote? Etc.
    En définitive, la négociation est une approche communautaire qui permet de s’écouter, de s’expliquer, de se pardonner, et créer une cohésion sociale pour envisager l’avenir avec plus de justice sociale et d’équité. Le Burkina Faso a besoin aujourd’hui plus de leaders convaincus, humbles, et engagés à l’image deNelson Mandela Thomas Sankara , Martin Luther King, Cheick Anta Diop, Kwamé N’kruma … pour son émergence et son développement humaniste.

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