La Présidence de l’Union africaine échoit désormais au président Mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani. Après une année passée à la tête de l’organisation continentale, le président comorien, Azali Assoumani a passé la main, le dimanche 18 février 2024.
Dans un entretien accordé à l’Agence France presse, le chef de l’État comorien s’est félicité de ce qu’un « petit Etat » ait pu assurer la présidence de l’organisation continentale. « On nous a fait confiance, on n’avait pas intérêt à décevoir », a laissé entendre, celui-là qui considère que « s’il y a des petits pays, il n’y a pas de petit État ». « Aux Nations unis on a la même voix que la Chine et que les États-Unis », a-t-il même rappelé.
A titre de bilan, Azali Assoumani a noté des avancées, en ce qui concerne la zone de libre échange continentale. « J’avais comme missions l’accélération de la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine), mais aussi le processus d’adhésion de l’Afrique au sein du G20, des thématiques que mes prédécesseurs avaient entamées. (…) Sur les deux questions, on a bien avancé. Au G20, l’Union africaine est admise comme membre à part entière (depuis septembre). Mes prédécesseurs avaient pu convaincre huit pays. Il en restait 12 et j’ai pu les convaincre », s’est-il satisfait.
Toutefois, sur les questions de paix et de sécurité, il a regretté n’avoir pas pu faire mieux. En effet, les coups d’Etat au Niger et Gabon, le conflit au Soudan sont venus se greffer aux problèmes sécuritaires sur le continent, sous le mandat du dirigeant comorien. Alors que lui-même avais conquis le pouvoir par coup d’État en 1999, le président Azali Assoumani pense être un interlocuteur légitime aux yeux des récents pouvoir militaires en Afrique. « J’ai beaucoup de conseils à leur donner. C’est pourquoi j’essaie de prendre contact avec eux, d’aller discuter avec eux, voir qu’est-ce qui les a poussés à faire ça », a-t-il soutenu. Et il poursuit : « on a tout à fait intérêt à approfondir, pour savoir comment prévenir ce problème-là ».
Du reste, il considère que si les responsables politiques ont « un comportement digne de politiques démocrates, cela pourrait dissuader les militaires » de perpétrer les coups d’Etat.
En attendant, le président Azali Assoumani passe la main au président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaouani qui trouvera ces questions de sécurité, de paix et de stabilité sur sa table.
Minute.bf