La journée de ce 16 octobre 2023 aura été des plus mouvementée à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Tôt dans la matinée, des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont engagé une course-poursuite contre des étudiants de l’Unité de Formation et de Recherches (UFR) en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) qui s’opposent, selon les informations obtenues sur place par www.minute.bf, à une composition qui avait lieu au sein de ladite UFR.
Armés de lance-pierres et de cailloux, ces étudiants ont opposé une résistance aux éléments de la CRS qui les traquaient par des tirs de gaz lacrymogènes sur le campus. Les affrontements ont duré pratiquement toute la matinée avant de prendre fin autour de 12h. Cette manifestation fait suite à une crise qui secoue l’UFR/SVT depuis le mois de février 2023, selon Mamadou Sanou, délégué général de la section SVT de l’Association nationale des Étudiants burkinabè (ANEB). Cette crise, à l’en croire, découle du nouveau régime général d’études ratifié en 2018 par les autorités universitaires et dont l’application ne serait pas profitable aux étudiants de cette UFR. Ce régime, d’après les explications du délégué, est une variante du système LMD qui instaure dans les évaluations, une note éliminatoire inférieure à 07 de moyenne.
« Ça veut dire que quand on prend les unités d’enseignement, si un étudiant compose et qu’il a une note inférieure à 07 dans une unité, quelque soit la moyenne semestrielle qu’il va obtenir, il doit systématiquement reprendre. On peut prendre l’exemple de la promotion de master 1 en nutrition à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, où, le major avait obtenu une moyenne de 15/20, donc, il a validé. Mais celui qui le suivait automatiquement avait aussi obtenu une moyenne de 15/20, et du fait qu’il a eu une note inférieure à 07/20 dans une des matières, il a été déclaré ajourné. Ici au niveau de l’Université Joseph Ki-Zerbo, certains étudiants ont eu des moyennes de 13/20 et d’autres 11/20 mais ont été déclarés ajournés parce qu’ils avaient une note inférieure à 07/20 dans une des matières », a-t-il expliqué.
L’autre point d’achoppement entre les étudiants en grève et les autorités universitaires, c’est la réduction du nombre d’inscriptions en année licence à 05 au lieu de 08.
A cela s’ajoute, aux dires du délégué ANEB/SVT, le fait que désormais les étudiants sont tenus de valider obligatoirement les trois semestres qui composent le cycle Master avant d’être autorisés à soutenir leur mémoire.
A entendre le délégué général élu de l’UFR/SVT, la manifestation de ce matin est partie d’une session de rattrapage que l’administration universitaire a organisée au profit de certains étudiants favorables aux textes, au détriment des revendications de la grande majorité des étudiants de l’UFR qui s’opposent notamment à l’application du nouveau régime.
« Le 11 octobre passé, le président de l’université Joseph Ki-Zerbo est allé sur un plateau pour dire qu’ils allaient employer tous les moyens pour faire composer les étudiants qui veulent composer. C’est dans ce sens qu’aujourd’hui la police a escorté 11 étudiants sur 540 pour venir les faire composer au détriment des 529 autres etudiants. Donc les étudiants étaient obligés de s’opposer à cela et empêcher la composition », a-t-il expliqué ajoutant que les étudiants resteront ferme sur leurs revendications.
Oumarou KONATE
Minute.bf
Je salue la bravoure de ces étudiants qui luttent pour une cause noble. A mon humble avis cette note de l’administration est très nuisibles et elle doit conséquemment la revoir. Je profite également de votre entenne pour laisser mon cris, le cris des étudiants de centre universitaire de Dori qui depuis plus d’une année et demi sont assoiffés de cours et personnes ne veulent leur expliquer pourquoi ils n’ont pas accès aux cours et pourtant ayant le même droit que les étudiants de Ouaga, Bobo, Fada… Et autres… Qu’avons nous faire pour mériter cela. Notre avenir est entrain de bafouillé. J’interpelle les responsables chargé de l’enseignement supérieur d’adopter des mes mesures fortes pour la reprise des cours pour ces pitoyables étudiants qui sont dans le désarroi total et qui se demandent s’ils auront un avenir dans ce pays là.