« Avant que M. Blaise Compaoré ne vienne, il y a eu des démarches préalables. C’est peut-être ce que beaucoup ne savent pas. (…) Nous avions également approché le Conseil supérieur de la magistrature pour l’informer de la démarche que nous sommes entrain de mener et de rassurer que nous ne sommes pas dans la logique de tordre le cou à la justice ou de consacrer l’impunité ». Ce sont des propos du premier Albert Ouédraogo répondant à une question sur la dernière visite de l’ancien président Blaise Compaoré au Burkina Faso, lors d’une interview accordée à la télévision nationale le 23 août 2022. Propos dont le Conseil supérieur de la Magistrature a démenti dans un communiqué, ce lundi 29 août 2022.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans un communiqué signé par son président Mazobé Jean Kondé rendu public ce 29 août dit être « au regret de ne pouvoir s’associer à l’information ainsi donnée, n’ayant jamais été approché sur la question ».
En effet, si le CSM confirme avoir « bel et bien » rencontré le président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba le 16 juin dernier, juste avant sa deuxième session ordinaire des 16 et 17 juin, il a relevé que la venue de l’ex-Président « n’a pas été évoquée à cette rencontre qui a plutôt largement discuté des difficultés de fonctionnement de la justice. »
Le Conseil supérieur de la magistrature « maintient et réaffirme son engagement de continuer, dans la vérité des faits et dans les limites de la loi, de collaborer avec les autres institutions pour le bien de la République », conclu le communiqué.
Pour rappel, la famille Thomas Sankara dans un communiqué ce matin a également nié avoir été consultée pour la venue de Blaise.
Minute.bf