jeudi 24 avril 2025
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Violences basées sur le genre : Plus de 533 000 personnes ont besoin de protection

Le ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a procédé ce mardi 2 Mars au lancement officiel du numéro vert de dénonciation de cas de violences basées sur le genre(VBG) à Ouagadougou. Cette cérémonie était placée sous le patronage de Christophe Joseph Marie Dabiré, chef du gouvernement.

« Au Burkina Faso, la violence fait partie du quotidien des femmes à cause des différences de genre établies par la société ( viols, mariages forcés d’enfants, violences conjugales et la mutilation génitale femmes)», a indiqué Laurence Ilboudo/Marchal, Ministre en charge de la femme. À l’entendre, ces violences se manifestent sous plusieurs formes, ce, « sous le regard complice ou impuissant de la communauté ». Commises dans l’intimité familiale, les VBG sont « cause de douleur, difficile à partager car la honte qu’elles occasionnent conduit au silence», a regretté la ministre.

En effet, une femme sur trois est victime de violence. 44% des femmes à en croire la directrice de la promotion du genre Marie Wendyam Madeleine Ouédraogo ont été victimes des VBG et mariées avant l’âge de 18ans. Ainsi dans le but de briser le silence et de dénoncer ces violences basées sur le genre (VBG), notamment celles physiques, psychologiques, sexuelles, économiques, culturelles et patrimoniales, le ministère en charge de la femme a lancé un numéro vert gratuit et anonyme.

Laurence Ilboudo/Marchal déplore les violences basées sur le genre dont sont plus victimes les femmes

Marie Wendyam Madeleine Ouédraogo indique que la covid 19 a contribué à exacerber ce phénomène. La situation sécuritaire confie t-elle touche plus les femmes et les filles. C’est en réalité 22,59%de femmes contre 16,39% d’hommes qui sont touchés par les VBG. Ainsi plus de 533 000 personnes ont besoin de protection.

Pour lutter contre ce phénomène, l’accent doit être mis « sur une prévention, une prise en charge, et une répression des auteurs. Il faut également promouvoir le droit des personnes surtout les femmes et les filles. Intervenir efficacement lorsque les droits ne sont pas respectés et proposer des services et une assistance pour répondre au besoin des VBG» , recommande la directrice de la promotion du genre.

Pour la prise en charge des VBG l’accent doit être mis sur trois acteurs principaux à savoir le service psychosocial (pour soulager, écouter et héberger les victimes), le service sanitaire (pour soigner les victimes) et le service judiciaire. Tous ces services fonctionnent sur la base du conseil guide, de la confidentialité, la neutralité et la non discrimination, assure la directrice de la promotion du genre.

5224 personnes prises en charge en 2020

Décrites selon l’Organisation des Nations Unis(ONU) comme étant des actes préjudiciables commis sur une personne contre son gré en se basant sur les différences du genre, les VBG présentent des conséquences à plusieurs niveaux. Ces conséquences se remarquent sur la victime à travers un traumatisme et des troubles psychologiques, sur la famille avec des séparations et sur les sociétés.

La Directrice de la promotion du genre, Marie Wendyam Madeleine Ouédraogo a fait savoir que la Covid-19 a contribué à exacerber ce phénomène

Sur le plan psychologique, 2138 personnes ont été prises en charge et 5224 sur le plan sanitaire en 2020.

Le premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré qui a présidé la cérémonie à salué l’initiative et a souhaité bon vent à la plateforme. « Je félicite le ministère de la promotion du genre qui a brisé le silence et j’interpelle la population à utiliser le numéro vert pour une meilleure lutte », exhorte Christophe Marie Joseph Dabiré

Cette nouvelle plateforme de dénonciation a pu voir le jour grâce à la contribution de plusieurs partenaires tels que United Nation Found for Population Activities (UNFPA).

80 00 12 87 est le numéro vert gratuit et anonyme qui servira à dénoncer toutes sortes de violences basées sur le genre.

Mireille Sandrine Bado et Priscille Somda (stagiaire)

Minute.bf

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