La cérémonie a eu lieu dans le célèbre musée consacré à un immense navire de guerre, le Vasa, qui a coulé en 1628, et renfloué 333 années après. Le lien entre la catastrophe et les défis du moment sied bien à propos. « Nous sommes la première génération à vivre les effets du changement climatique, mais aussi les derniers à pouvoir agir pour éviter la catastrophe », a rappelé la directrice du musée. C’est dans ce lieu chargé d’histoire, que les lauréats 2018 du RightLivelihood Award ont reçu leurs prix.
Sobre en discours, Yacouba Sawadogo a déjà le regard projeté vers l’avenir. Et l’avenir pour lui, passe par l’apprentissage et l’action. « Je souhaite de tout mon cœur que les jeunes s’approprient ce travail que nous avons commencé. En agissant ensemble nous pouvons changer le monde », confie-t-il après la réception de son prix.
Yacouba Sawadogo est le troisième burkinabè lauréat du Right Livelihood Award, après Bernard Lédéa Ouédraogo en 1990 et Ki-Zerbo en 1997.
Le Right Livelihood Award ou « prix Nobel alternatif » récompense chaque année des personnes ou associations qui innovent pour relever les défis du monde actuel.
A la différence du prix Nobel, le Right Livelihood Award englobe différents champs tels que la protection de l’environnement, les droits de l’homme, le développement durable, la santé, l’éducation.
Cette année, deux militants de la cause environnementale, Yacouba Sawadogo et Tony Rinaudo, ainsi que trois Saoudiens militants des droits de l’homme reçoivent le prix en espèce.
Un prix honorifique a été décerné à deux champions de la lutte anti-corruption, la Guatémaltèque Thelma Aldana et le Colombien Ivan Velasquez.
Justin YARGA
Pour Burkina24