Le Centre de Recherche sur l’Intégration économique en Afrique (CRIEA) a organisé une conférence publique le jeudi 21 janvier 2021 à l’Université Joseph Ki-Zerbo. La conférence tenue sur le thème : « Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAF) : Nouvelles opportunités et nouveaux défis pour les pays de l’UEMOA » s’est tenue sous la présidence du Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré qui s’est fait représenter et le parrainage du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Harouna Kaboré.
Aider les participants à savoir ce que c’est que la ZLECAF, c’est l’objectif qui a prévalu à l’organisation de cette conférence publique selon le président du CRIEA, le Pr Mahamadou Diarra. Concrètement, il s’agira au cours de la conférence, de faire « l’état des lieux sur les échanges intra-africains », de voir en quoi cette réforme de la ZLECAF est une opportunité pour le commerce intra-africain mais aussi et surtout, de proposer « des pistes de solutions pour pouvoir booster le commerce intra-africain, le commerce intra-UEMOA et le commerce du Burkina en direction des autres pays de l’Afrique ». « Il faut que les citoyens, les commerçants, les entrepreneurs et autres qui ont l’ambition de conquérir le marché africain sachent quelles sont les mesures en amont qu’il faut prendre pour pouvoir optimiser leurs gains dans ce processus », pense le Pr Diarra qui s’est satisfait de la présence des étudiants, des commerçants et autres acteurs du secteur privé.
Quant au parrain de la cérémonie, le ministre Harouna Kaboré, il a félicité l’organisation de la conférence dont il dit attendre des recommandations.
« Nous sommes en train d’élaborer une stratégie nationale ZLECAF qui sera disponible dans le premier semestre de l’année. La contribution à travers ce type de rencontre qui permet de réfléchir, qui réunit des Universitaires, des étudiants, des acteurs du secteur privé et tous les bénéficiaires de ce vaste marché sont des éléments qui sont de nature à aider le gouvernement à renforcer le dispositif national, à renforcer la stratégie et à faire en sorte que nous puissions tirer le maximum de ce vaste marché », a soutenu le ministre.
Dans ce vaste marché de 3 milliards de populations qu’est la ZLECAF le ministre Kaboré a indiqué que l’accord ayant été signé le 1e janvier dernier, pendant les 10 années à venir, ce sera « un travail pour libéraliser 90% des produits » et ensuite « 7% » sur 13 ans pour le Burkina Faso. Quant aux «3% » qualifié de produits spécifiques, le ministre a affirmé qu’ils ne connaitront pas la libéralisation.
Pour finir, le ministre a clairement indiqué qu’il attend beaucoup de la présente conférence, pour qu’elle formule des recommandations pour que les produits burkinabè s’imposent dans ce vaste marché continental.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf