Chaque année, des élèves admis à l’entrée en sixième ou en seconde,
sont placés dans des établissements privés par l’Etat parce que les
établissements publics ne peuvent pas tous les absorber. Les frais de scolarité
de ces élèves sont à la charge de l’Etat. Mais sur les effectifs gérés par l’Etat,
il s’avère qu’il y a un grand écart. En effet, 4059 élèves « fictifs » sont malheureusement pris en charge alors qu’ils
n’existent pas dans les établissements.
Sur 432 établissements privés contrôlés par le Ministère de l’éducation nationale et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), il a été découvert 4 059 élèves fictifs sur les plus de 71 000 élèves censés être à la charge de l’Etat.
Selon les explications données par le premier responsable du système éducatif, chaque année, le ministère en charge de l’éducation fait une répartition d’élèves qui sont admis à l’entrée en sixième ou en seconde dans les établissements privés parce que tous les élèves ne peuvent pas être absorbés dans les classes du public. Ces établissements font le point des élèves reçus à l’Etat qui doivent solder les frais de scolarités. « Ce qui se faisait de par le passé est qu’on payait sans aller nous assurer que ce qu’on payait correspondait vraiment à ce qu’est sur le terrain », a confié le Ministre Stanislas Ouaro.
Cette année, le ministère a décidé de rompre avec cette vieille coutume en déployant des enquêteurs sur le terrain. Les résultats révélés par cette enquête « sont préoccupants ». En effet, il y avait des gens qui avaient pris un malin plaisir d’accroitre les effectifs des élèves dans certains établissements privés aux fins de récolter les frais d’inscription pour leur propre compte. Une pratique qui a certainement coûté des millions à l’Etat. Le ministre de l’éducation entend donc mettre fin à cette mauvaise pratique.
Ainsi, cette année, les établissements épinglés ont été sommés de refaire une autre facture pour les adresser au ministère avant d’être payés. L’année prochaine, assure le ministre, toutes les structures qui seront prises dans cette situation seront purement et simplement rayées de la convention et l’on pensera à un redéploiement des élèves dans d’autres établissements.
Armand Kinda
Minute.bf