Les partis de la majorité parlementaire étaient face à la presse le 5
mai 2019 à l’assemblée national (AN). L’objectif pour ses représentants du
peuple était de communiquer sur l’adoption par le Burkina Faso d’un nouveau
code de procédure pénale. Les discussions
avec les hommes de médias ont aussi et surtout porté sur la fronde sociale qui
constitue véritablement un casse-tête chinois pour les dirigeants depuis
quelques années.
« Il faut tenir compte de la disponibilité de ressources et de la préoccupation des uns et des autres dans les revendications syndicales », tel est le dilemme des dirigeants actuels dans un contexte « d’insécurité et de ressources limitées », a affirmé Me Bénéwendé Sankara, 1er Vice-président de l’AN.
Un véritable problème convient Me Bénewendé Sankara qui pense qu’ « il y a de la surenchère dans la légalité, il y a de la surenchère de la part de certains syndicats ». Dans ce contexte, « le dialogue social ne peut qu’être difficile », a-t-il déclaré. Pour lui, il est impérieux d’avoir un dialogue franc et sincère qui se repose sur l’intérêt supérieur de la nation. « Il convient de rappelé aux uns et aux autres que ce pays-là n’appartient pas qu’à ceux qui ont un contrat écrit. Les paysans, les cultivateurs et tout ce beau monde relève aussi de la souveraineté de l’Etat, eux aussi ils peuvent revendiquer. Imaginez si toutes ces personnes se mettent à revendiquer, il est claire qu’on ne va pas s’en sortir », a-t-ilsoutenu.
Par ailleurs, par rapport au dialogue politique sollicité par le président du Faso, les partis de la majorité parlementaire disent suivre le dossier de prêt, espérant que ce dialogue aboutisse à un contenu utile pour le peuple. « Tout compromis utile pourrait nous apporter une trêve sociale », pense Bénéwendé Sankara.
Les parlementaires de la majorité disent s’inscrire dans une logique de défense des intérêts du peuple par le contrôle de l’action gouvernementale au niveau de l’assemblée national. Aussi, le député Alexandre Tapsoba, président du groupe parlementaire MPP, a-t-il voulu rassuré l’opinion en déclarant que « le gouvernement est soucieux du bien-être du pays ». En conséquence, dit-il, « c’est dans la mesure du possible qu’il satisfait aux revendications ».
Cette rencontre avec la presse, à en croire Alexandre Tapsoba, visait également à faire part aux populations de l’adoption par le Burkina Faso d’un nouveau code de procédure pénale. Lequel code fait suite à l’adoption le 31 mai 2018 d’un nouveau code pénal. Suite au code pénal, Alexandre Tapsoba fait savoir « qu’il était tout à fait logique de se doter d’un code de procédure pénale qui est en fait l’ensemble des règles qui organisent le processus de répression d’une infraction ».
Adam’s Ouédraogo
Minute.bf