Le lundi 20 janvier 2020, le ministre de l’environnement, Nestor Batio Bassiere a, au cours d’une conférence de presse, dressé le bilan de la participation du Burkina Faso à la 25e Conférence des Parties (COP 25). « Bonne», c’est ainsi que le ministre a qualifié la participation du Burkina à la 25e conférence sur les changements climatiques tout en relevant des insuffisances en ce qui concerne notamment l’application des accords de Paris.
« La participation de notre pays à la COP 25 a été bonne », s’est réjoui le ministre Nestor Bassiere. En effet, il s’est félicité de la participation du Burkina « aux travaux préparatoires des différents groupes de négociations, à savoir le groupe des Pays les moins avancées (PMA), le Groupe Africain et celui des 77 pays plus la Chine ». Aussi, la délégation burkinbè a, a relevé le ministre, participé aux « négociations techniques sous les différents organes de la COP » ; et à entre autres, des évènements parallèles.
Par ailleurs, les discussions ont portés sur les questions de finances, d’adaptation au changement climatique entre autres.
En matière, d’adaptation au changement climatique, la conférence a exhorté les pays développés et invités les partenaires au développement à « poursuivre leur soutien aux activités d’adaptation dans les pays en développement ». Cette question est, «une priorité pour les pays africains » , à en croire le ministre Bassiere.
Le « business » climatique…
En outre, le ministre a déploré l’opposition des pays développés à ce que des pertes et préjudices subis par les PMA soient « pris en charge par le Fonds Vert Climat ». « Pendant que nous demandons justice climat, les autres se demandent qu’est-ce qu’on gagne en terme d’économie », a regretté le ministre, dénonçant un « business » autour de la question climatique.
Sur la question des finances, les discussions ont conduit à « l’adoption de décisions relatives au cadre de coopération mondiale, aux directives à donner au Fonds pour l’Environnement mondiale (FEM) et au Comité permanent de la finance pour faciliter l’accès des PMA au financement ».
Toutefois, le patron de environnement au Burkina a dénoncé le non respect des accords de Paris (COP 24) pointant du doigt notamment le retrait des Etats-Unis d’Amérique des accords de Paris. « L’accord de Paris est un accord historique qui a donné de l’espoir à l’ensemble des pays sur les changements climatiques », a déclaré le ministre avant de décrier le comportement des Pays développés. Ainsi, avec les autres PMA, le ministre a expliqué que pression sera faites sur les pays développés car « si les résultats n’avancent pas, ce n’est pas sûr que les pays continueront à aller à la COP », a-t-il menacé.
De la forêt de Kua
L’occasion faisant le larron, Nestor Brassière a été invité à se prononcer sur l’état d’avancement du dossier sur la forêt de Kua. « Le dossier avance très bien », assure-t-il, précisant que le dénouement interviendra très prochainement. Toutefois, le ministre s’est voulu clair. « Je n’appelle pas cela une forêt, j’appelle cela le site pour la construction d’un hôpital », a indiqué l’ « environnementaliste » qui dit attendre les résultats qui viendront faire la lumière sur le dossier.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf