A l’occasion de la commémoration du 95e anniversaire de l’école Alwata Diawara à Tougan le 28 novembre 2019, le président du Faso, qui est passé par cette école primaire en 1963, a insisté sur la nécessité des populations burkinabè à s’organiser en interne pour se défendre et défendre le pays parce que, « c’est à nous de l’assumer à tous les niveaux», selon lui.
La cérémonie commémorative du 95e anniversaire de « l’école des présidents » a réuni les fils et filles de la région de la Boucle du Mouhoun dans la capitale du Sourou, à Tougan. Au-delà de l’aspect festif de cette commémoration qui a connu la présence d’autorités, de cadres, de fonctionnaires de l’administration, qui ont fait leur premiers pas dans cette école, elle a été interpellatrice sur la question sécuritaire qui secoue cette région depuis quelques mois, contraignant ainsi le gouverneur à la restriction de la circulation des populations à travers un couvre-feu instauré depuis mi-novembre. Cette situation d’insécurité a fait déplacer plus de dix mille personnes de la région parmi lesquels 2 561 élèves du Sourou. Une situation qui impacte l’éducation, moteur de tout développement.
« C’est à nous de l’assumer… »
De retour dans son école primaire où il a fréquenté en 1963, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a fait noter que l’objet de sa visite, au-delà de l’aspect sentimental, est une interpellation importante sur « cette confiance que nous devons garder en nous, que nous sommes aujourd’hui dans des difficultés, et que ces difficultés, nous sommes convaincus que nous allons les surpasser et revenir à une normalisation de la situation ».
« [Cette visite] a été l’occasion pour nous de constater la communion, notamment des populations du Sourou, avec les récents mots d’ordre qu’elles ont prononcés pour appeler le peuple, au-delà de l’armée, à assurer une résistance, une sécurisation de leur zone. Cela est important parce que, plus nous montrons que nous fléchissons, plus les autres estiment qu’ils ont pris le dessus… », a-t-il poursuivi.
Le président du Faso a ainsi salué la résistance qui se présente aujourd’hui dans certaines zones où, a-t-il révélé, des populations se sont organisées et se battent contre les terroristes, parfois dans des conditions où elles n’ont pas de moyens pour y faire face. « Mais ils se battent au prix de leur vie. Comme je le dis, personne ne défendra le Burkina Faso à notre place. C’est à nous de l’assumer à tous les niveaux », a conclu Roch Marc Christian Kaboré.
Armand Kinda
Minute.bf