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vendredi 29 mars 2024

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À la barre : 7 ans de prison pour deux voleurs d’engins

Ils étaient 5 au total à comparaître au Tribunal de Grande Instance (TGI) Ouaga 1, le mardi 2 février 2021, qui pour des faits d’actes de grand banditisme, de détention illégale d’arme à feu, de vol d’engins, de recel d’engins volés, de consommation illégale de stupéfiants, etc. A l’issue de l’audience, deux d’entre eux ont finalement été relaxés au bénéfice du doute. Parmi eux, Idriss (nom d’emprunt) qui a bénéficié de la relaxation mais non pas sans avoir passé 2 mois en prison.

Tout est parti du vol d’un engin de type Scooter de la marque Yamaha d’une fille. Les principaux accusés, Abdoul (nom d’emprunt) et Élie (nom d’emprunt) sont les responsables de ce vol. Le jour du forfait: « après avoir consommé une bonne dose d’alcool, cette nuit-là, nous étions en train de marcher dans le six-mètres, quand nous avons rencontré la fille sur la moto Scooter. Quand elle a vu notre état, elle a pris peur et elle est tombée. C’est comme cela que nous avons pris sa moto et son sac », relate Abdoul, le vendeur de bétail et par ailleurs principal accusé. Sur cette explication, au juge de demander : « vous n’avez pas utilisé une arme pour  menacer la victime ? ». « Non, nous n’avons pas eu à utiliser une arme pour faire quoique ce soit », répond le sieur Abdoul. Et au juge d’insister: « vous n’aviez pas de couteau sur vous ? ». Cette fois, Abdoul reconnaît qu’il avait un couteau sur lui et atteste avoir sorti le couteau pour faire peur à la victime qui, prise de panique, est tombée. Ainsi, Abdoul et son acolyte reconnaissaient entièrement le fait d’avoir utilisé un couteau pour braquer la plaignante.

Le vendeur de bétail va utiliser la même moto Scooter au quartier, prétendant que c’est une moto de sa sœur. C’est ainsi que Boris (nom d’emprunt), l’autre accusé de recel d’engin volé et de consommation illégale de stupéfiant, va demander la moto pour faire une course. Ce dernier tombe sur des policiers au contrôle qui l’interceptent. De l’autre côté, le sieur Abdoul, lui, se plaignait de ce que son ami est allé durer avec sa moto. Sur ce, il s’en va demander à un ami du quartier, Idriss de l’accompagner pour chercher sa moto chez Boris qui a disparu depuis un bon instant avec son engin.

Sur la moto Scooter de son père, sans se douter de rien, Idriss accompagne son ami pour qu’il récupère sa monture qui n’est nulle autre que la moto volée. Ces deux tombent sur les policiers qui les embarquent tous. Il faut souligner qu’à la question de savoir si Boris connaissait une sœur qui a une moto Scooter Yamaha, il a répondu à la négative, ajoutant même qu’il doutait de la véracité de ce propos car la sœur de Abdoul qu’il connaît ne peut pas acheter une moto scooter, est-il convaincu.

Cependant, il faut dire que Abdoul et son fidèle ami Élie n’étaient pas à leur premier cas de vol d’engin. L’instruction a découvert une moto Sirius Yamaha GP encore volée par les deux compagnons.

En ce qui concerne la Sirius, « le propriétaire l’avait garée à l’entrée d’une cour tout en laissant la clé sur le contact », confie Abdoul qui explique que c’est ainsi qu’avec Élie, ils se sont emparés de l’engin. Sur ce forfait aussi, les deux mis en cause n’ont pas nié les faits. A ce niveau encore, une autre personne est accusée de recel, Firmin (nom d’emprunt). Ce denier a également été pris par la police avec la moto de Abdoul, la Sirius GP en question.

En outre, l’autre accusation qui pesait sur Abdoul et non des moindres, c’est la détention illégale d’arme à feu. La police a découvert une arme à feu entre ses mains. Comment l’a-t-il obtenue ? « C’est au marché qu’un vigile m’a donné l’arme contre la somme de 50 000 F CFA en guise de garantie. Il m’a expliqué que sa mère était malade et qu’il avait urgemment besoin d’argent ». Concernant les documents de l’arme, à en croire le mis en cause, le vigile lui a juste dit que l’arme appartient à son service tout en lui présentant des papiers qui seraient ceux de l’arme. « Mais comme je ne sais pas lire, je n’ai pas pris les papiers », note-t-il. Tout de même, Abdoul a tenu mordicus qu’il ne s’est jamais servi de l’arme en question. « Je l’ai gardée à la maison, mais mes frères l’ont découverte et commençaient à avoir peur. Et c’est là que je suis allé la confier à Élie », soutient le principal accusé qui martèle qu’ils (Élie et lui) n’ont jamais utilisé l’arme pour une quelconque opération. De son côté, le juge a estimé, au regard des éléments de l’instruction, que l’arme a été utilisée. 

Ainsi, à la fin de la comparution, Abdoul et Élie vont reconnaître les faits à eux reprochés. Ils ont donc été reconnus coupables et condamnés pour faits de grand banditisme, détention illégale d’arme, vol d’engin. Les deux compagnons écopent chacun de 7 ans de prison avec une amende de 2 millions de F CFA. « Nous demandons pardon. Avec ce que nous venons de voir, nous promettons de ne plus jamais recommencer », a plaidé Abdoul après que la sentence soit tombée.

Sur le sort de Boris, la justice n’a pas pu réunir les éléments pour le condamner de recel d’engin volé, mais il a été reconnu coupable de consommation illégale de stupéfiant et condamné à 12 mois de prison et au payement d’une amende de 300 000 F CFA.

Quant à Firmin, accusé de recel d’engin volé, il a été relaxé au bénéfice du doute. Le même verdict a été prononcé à l’endroit d’Idriss. Mais pour l’avocate de ce dernier, son client doit être tout simplement blanchi, car ayant eu la malchance de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. L’avocate a plaidé pour que Idriss soit libéré pour infraction non constituée, lui qui a déjà passé « deux mois en détention pour rien ».

Minute.bf

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