C’est le deuxième jour de l’audience du dossier en appel de l’affaire Vincent Dabilgou et autres, ce mardi 23 juillet 2024 à la Cour d’appel de Ouaga 2000. Malick Kouanda, le Directeur Général (DG) de la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B) est à la barre. Il lui est reproché, dans ce dossier cité affaire Vincent Dabilgou et autres, d’avoir permis le détournement de 131 millions de F CFA au préjudice de la SOPAFER-B.
En effet, le prévenu Malick Kouanda a apposé sa signature sur des bordereaux pour régulariser l’achat de carburant au profit de la SOPAFER-B pour 131 millions de F CFA. Pourtant, la société d’État n’en a rien reçu. Le prévenu se défend en précisant qu’il ne savait pas qu’en signant ces bordereaux, c’était pour régulariser une situation de trou. Il affirme qu’il a approuvé le bon de carburant sans vraiment connaissance de cause.
Pis, l’avocat du REN-LAC a révélé que le contrat signé par M. Kouanda était antidaté au 30 janvier 2020, mais ce dernier a quand même apposé sa signature. Le prévenu persiste qu’il ne savait pas. Il précise que s’il avait bien lu la close du contrat qui stipulait qu’une partie du carburant sera livré en espèces, il n’allait pas signer. « Si vous aviez cherché à comprendre, ça n’allait pas arriver. C’est votre négligence qui a causé tout ça », a regretté le président de la chambre au prévenu.
Quelles sont vos qualifications ? Demande le procureur au prévenu.
« Je suis gestionnaire, diplômé d’expertise comptable, et enseignant à l’Université », répond Malick Kouanda. Réponse qui fait réagir le procureur. « Il ne s’agit pas d’une négligence pour un gestionnaire, un expert-comptable et enseignant à l’Université. C’est pour dire qu’il y a des erreurs qu’il ne peut pas commettre. C’est pour dire que c’est en toute connaissance de cause qu’il a signé », a déclaré le Procureur.
Il faut préciser que Malick Kouanda est un militant du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), le parti de Vincent Dabilgou, ministre des Transports à l’époque. Malick Kouanda était membre du Bureau politique national du parti. Il a reconnaît avoir signé des chèques pour l’achat de moto au profit du parti politique le NTD, mais que c’était sa « contribution personnelle ». « J’étais DG de la SOPAFER-B. J’avais un salaire de 1,5 million de F CFA par mois. Je n’ai reçu aucun franc F CFA de la part de M. Séré ou de M. Dabilgou pour financer ma compagne électorale », a-t-il déclaré.
Poursuivi pour abus de fonction, complicité de détournement de deniers publics, de financement occulte et d’enrichissement illicite, le prévenu Malick Kouanda avait été condamné en première instance à une peine d’emprisonnement de 11 ans dont 5 ans ferme et à une amende ferme de 2 460 868 092 de F CFA.
Le prevenu Al-Housseini Ouédraogo est à la barre.
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Minute.bf
Où étaient donc les organes de contrôle y compris le CA?!
Ce sont toutes ces personnes indolentes et complices qu’il faut interpeller.
Si vous ne sévissez pas à ce procès vous serez coupables des prochains détournements. Comment on peut signer un document officiel sans avoir pris connaissance et pis, comment signer un bordereau de livraison dont une quote est en liquidité. Rien que du vol, vous devez payer.