L’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina Faso tient la 2e édition des Journées promotionnelles des semences agricoles améliorées certifiées du Burkina (J-PROSAC). Ces journées se tiennent du 17 au 20 juin 2021 à la maison du peuple de Ouagadougou.
Placé sous le thème : « Dans un contexte de crises sécuritaire et sanitaire, quelle stratégie pour accroître l’utilisation des semences améliorées certifiées en vue d’une sécurité alimentaire au Burkina Faso?», les J-PROSAC, ont été initiées dans l’objectif de promouvoir et de développer la filière semencière au Burkina Faso.
Considérée comme l’un des facteurs essentiels de développement de la production agricole, la semence contribue, dans les conditions optimales, plus de 40% à l’augmentation de la production agricole.

Contribuer à mettre en œuvre la stratégie de promotion et d’utilisation efficiente des semences de variétés améliorées certifiées dans l’exploitation agricoles, en vue d’une sécurité alimentaire au Burkina Faso; promouvoir la production des semences de base par le secteur privé burkinabè en collaboration avec les structures du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation; soutenir les efforts du gouvernement par un appui de 20 tonnes de semences de variétés améliorées. Voilà entre autres, les objectifs de cet événementiel qui vise à promouvoir la filière semencière du Burkina Faso.
«L’agriculture burkinabè occupe plus de 86% de la population, assure 45% des revenus des ménages ruraux et contribue à environ 35 % au Produit Intérieur Brut. Notre pays dispose d’un potentiel de terres arables évaluées à 9 millions d’hectares et d’environ 1 200 plans d’eau avec une capacité de rétention de cinq (05) milliards de mètres cubes d’eau à des fins agricoles », a indiqué le Ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, représentant le premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, patron de la cérémonie.
Il précise que malgré ces énormes atouts, les résultats agricoles établissent de manière récurrente, des déficits de production. Tout cela est dû aux effets néfastes des changements climatiques, à la non-maîtrise de l’eau agricole, à l’infertilité des sols, à l’inaccessibilité des intrants de qualité dont les semences de variétés améliorées, entre autres. Le ministre estime donc que l’une des meilleures solutions plausibles du développement de l’agriculture burkinabè réside dans l’utilisation efficiente des semences améliorées certifiées, qui se révèle comme un moyen d’intensification de la production agricole, de renforcement de la résilience et de la sécurité alimentaire et d’amélioration des revenus des ménages.

« L’Allemagne soutient le secteur de l’agriculture burkinabè depuis des années. 20 milliards ont été mis à la disposition du Burkina Faso pour l’année 2021-2022, car le secteur de l’agriculture est un secteur clé pour la survie de la population ainsi que pour le développement social et économique du pays», a déclaré Andreas Pfaffernoschke, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso.
Inoussa Ouédraogo, président de l’Union des sociétés coopératives des producteurs semenciers estime que l’utilisation des semences agricoles est infirme par rapport aux besoins actuels. « Nous utilisons moins de 15% aujourd’hui des semences agricoles améliorées certifiées tandis que les besoins de semences sont énormes », deplore-t-il.
Mais, à l’en croire, l’une des difficultés rencontrées par l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina est le non écoulement des productions de semences.
Pour rappel, une exposition-vente ainsi que des panels seront aux rendez-vous des ces journées promotionnelles des semences agricoles améliorées certifiées.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf