La Brigade d’Intervention de la Direction des Opérations de la Direction générale des Eaux et Forêts avec l’appui de l’ONG Conservation justice, dans sa mission régalienne de lutte contre le braconnage et les grands trafics de produits forestiers, a mis fin aux activités d’un réseau de braconniers au Burkina. La direction a fait le point du butin saisi des mains des malfrats au cours d’une conférence de presse ce vendredi 23 octobre 2020 à Ouagadougou.
Onze défenses d’éléphants et deux morceaux d’ivoire, c’est le butin saisi par la Direction des opérations de la Direction Générale des Eaux et Forêts, après avoir filé deux présumés trafiquants qui tentaient de les écouler.
Les trafiquants, selon le lieutenant Yacouba Ouédraogo, commandant de la Brigade d’Intervention rapide de la Direction des Eaux et Forêts, ont été appréhendés dans un hôtel de la place à Ouagadougou le vendredi 16 octobre dernier. « L’ivoire ne se vend pas par pointe mais par kilogramme. Alors, ces défenses et ivoires font 32 kilogrammes au total», a révélé M. Ouédraogo. Le kilogramme faisant 730 dollars, environ 365 000 FCFA, selon le commandant, le montant du butin est a peu près 11 millions FCFA.
Les personnes interpellées risquent selon le Code Forestier, a indiqué M. Ouédraogo, une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq (5) ans et une amende pouvant s’élever jusqu’à cinq (5) millions FCFA.
111 000 éléphants tués dans le monde à la dernière décennie
« Il faut souligner que les éléphants font partie des espèces intégralement protégées, en raison des menaces qui pèsent sur eux et du risque de les voir disparaître à jamais», a mentionné le commandant de brigade. Loin s’en faut, le constat est amer au vu de ce qu’on peut constater de nos jours.
Ainsi, selon le commandant Ouédraogo, entre 25 000 et 30 000 éléphants sont abattus illégalement chaque année afin de récupérer leurs défenses et alimenter le trafic international, principalement à destination de l’Asie.
Ces actions ne sont pas sans impact sur la population des éléphants. En effet, toujours selon M. Ouédraogo, le continent compterait en 2019 environ 415 000 spécimens, soit 111 000 de moins que lors de la précédente décennie.
Hervé KINDA (Stagiaire)
Minute.bf