Le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a posé la première pierre de l’usine de transformation de tomates. La construction de cette usine traduit la matérialisation des autorités de Transition à travers l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) de produire, transformer et commercialiser des produits « made in Burkina Faso ». C’était ce samedi 23 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso.
Cette usine de transformation de la tomate, est bâtie sur un site de 2,7 hectares de superficie. D’un coût prévisionnel d’investissement de 5 milliards de francs CFA, l’usine de Bobo-Dioulasso, permettra la création de 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects au profit des jeunes et des femmes. Selon le chef de l’État, l’activité de transformation de tomates va aboutir au produit fini, de concentré de tomates qui sera commercialisé au Burkina Faso et dans d’autres pays. De ses dires, l’implantation de cette usine dans la capitale économique « est une preuve tangible de la volonté, de l’engagement constant des autorités de la transition d’être toujours aux côtés des populations pour la transformation structurelle de notre économie ». Le Président Ibrahim Traoré a rappelé que cette usine vient après celle de Yako dans le Nord du Burkina Faso, d’où les premières boîtes de tomate dénommée Société Faso Tomate (SOFATO) sont attendues « au plus tard le mois de décembre ».

« L’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire à travers le Programme d’Entrepreneuriat Communautaire vient donc comme une réponse apportée à notre pays en quête de repère, pour lui donner l’espoir d’exister en tant que nation et vivre digne aux côtés des autres nations du monde. Elle a été créée pour expérimenter un nouveau modèle économique aux côtés du modèle traditionnel gouverné pas nos opérateurs économiques. L’ambition de ce programme est de faire en sorte qu’une grande partie de nos besoins de consommations puisse se trouver sur place ici au Burkina Faso. Ainsi, au lieu de faire de milliers de kilomètres pour commander du riz, du maïs, du blé, des jus de fruits, des peaux d’animaux, etc. à travers la mise en place des entreprises communautaires, que les opérateurs économiques puissent s’approvisionner sur le marché intérieur burkinabè et exporter au besoin si la consommation intérieure ne parvient pas à absorber toute la production. Il ne s’agit donc pas d’opposer les deux modèles économiques mais de rechercher une complémentarité pour créer de la richesse et des emplois à l’intérieur à travers une production de masse de nos besoins de consommation et l’installation d’unités de production pour la transformation et la commercialisation des produits made in Burkina Faso que nos opérateurs économiques seront fiers de commercialiser à l’extérieur de notre pays. Ils seront donc les principaux relais du système de distribution des produits locaux qui sera mis en place », a soutenu le Capitaine Ibrahim Traoré.
Rappelons que les statistiques récentes donnent plus de 60 000 souscripteurs à l’APEC, pour un montant récolté de près de 2 milliards 500 millions de Francs CFA. A termes, 100 milliards de francs CFA sont attendus pour le financement d’un premier pack de quatre projets portant notamment sur la mécanisation et l’intensification agricole, sur la mise en place de deux unités de transformation de tomate (Bobo-Dioulasso et Tenkodogo), la mise en place d’une Centrale d’achat pour la commercialisation des produits locaux et enfin la création d’une unité d’exploitation semi-mécanisée de l’or.
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