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vendredi 19 avril 2024

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Burkina : 7 cas présumés d’excision dénoncés et documentés par le SP/CNLPE en 2021

Le comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) a tenu sa première Assemblée générale (AG) ce vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou. Pour cette première assemblée, les acteurs mettront l’accent sur le bilan et les perspectives de la mise en œuvre du Plan stratégique national de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines (PSN-MGF). La cérémonie a été présidée par Laurence Ilboudo/Marchal, ministre en charge de la femme.

La pratique de l’excision demeure un fait toujours d’actualité au Burkina Faso malgré les nombreuses sensibilisations qui sont faites à l’endroit des populations.

En effet, des tentatives et cas avérés d’excision ont été signalés dans plusieurs localités du pays notamment à Pény, Toécé, Coalla, Koupèla, Boulsa, Gourcy et Dédougou et ont concerné en majorité des fillettes de moins de 5 ans.

« Il est important de souligner que malheureusement et bien souvent, tout se passe avec la complicité des parents et de certaines communautés qui continuent de solliciter les services des exciseuses », a déploré Laurence Ilboudo/Marchal, ministre en charge de la femme.

Sept (07) cas présumés d’excision ont été dénoncés et documentés par le SP/CNLPE au cours de l’année 2021. Concernant ces différents cas, la ministre précise que le cas enregistré à Gourcy est en instance d’être jugé en audience foraine. Par contre, le cas enregistré à Bobo Dioulasso a été éteint dû au fait que l’exciseuse en attente du jugement est décédée des suites de maladie. Le jugement du cas de Bogandé est suspendu pour cause d’insécurité et enfin pour les cas de Koupèla, Toécé, Boulsa et Dédougou, les enquêtes sont toujours en cours.

La ministre a expliqué que malgré les crises sécuritaire, humanitaire et sanitaire que traverse le pays, les activités de l’année 2020 entrant dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) a été menée. À l’issue de ces activités, il ressort une tendance à la baisse des MGF, même si la persistance clandestine est à déplorer.

Elle estime que l’on peut se réjouir des résultats engrangés. « Sans tomber dans une autosatisfaction, nous pouvons nous réjouir de quelques grands résultats enregistrés ces deux dernières années par les acteurs », s’est-elle réjouie.

Marie Laurence Ilboudo/Marchal à encouragé les acteurs engagés dans la lutte contre les MGF

Comme résultats engrangés, l’on peut noter l’adoption par la commission des Droits de l’Homme à Genève, en Suisse, le 17 juillet 2020, sous leadership du Burkina Faso, de la résolution 44/16 sous le thème: « Prévention, riposte globale et multisectorialité des MGF »; l’adoption par l’Union Africaine du plan d’actions « SALEEMA » pour la promotion de l’élimination de la pratique des MGF porté par le président du Faso, « champion de l’Union Africaine pour la promotion de l’élimination de la pratique des MGF ». Il y a eu également la poursuite de la prise en charge psychosociale et sanitaire des filles et femmes victimes des séquelles de l’excision ; le renforcement des compétences des acteurs sur la théorie des normes sociales et les outils de collecte des données ; la mise en œuvre de divers projets par les partenaires terrains dans plusieurs régions; la tenue de cadres de concertation et de réflexion en vue d’une meilleure coordination des actions et la création d’une faitière nationale des réseaux de lutte contre les MGF.

Marie Laurence Ilboudo/Marchal n’a pas manqué de remercier tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la pratique de l’excision pour les efforts déployés dans le but de mettre fin aux MGF.

Mireille Sandrine Bado
Minute.bf

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